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Les compagnies continuent toutefois à payer des frais quotidiens. À long terme, si cette situation perdure, il y aura d'importantes répercussions dans ce secteur économique, déplore Fabien Simard, directeur général de l'Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ).
«C’est une situation extraordinaire. On a donc besoin de mesures extraordinaires pour traverser l’année 2023. Plus on va retourner travailler en forêt rapidement, plus on va réduire l’impact pour les travailleurs et les entreprises. Mais si cette crise perdure, elle va être de plus en plus difficile pour les entrepreneurs», a-t-il expliqué en entrevue.
Il soutient que certaines entreprises forestières pourraient tomber dans le négatif au niveau financier ou perdre leurs employés en raison de la situation «instable». Certaines d'entre elles ont même déjà payé un logement pour ses employés en forêt, alors que ceux-ci ne peuvent pas aller sur le terrain, par exemple.
«Plusieurs entreprises de mon association m’ont appelé pour me dire qu’ils commencent à perdre leurs travailleurs, qui quittent les entreprises pour aller se trouver un travail ailleurs parce qu’il y a trop d’insécurité par rapport à la situation actuelle», a indiqué Annie Beaupré, directrice générale de la Fédération québécoise des coopératives forestières.
C’est pourquoi certaines associations ont demandé au gouvernement de soutenir les compagnies forestières afin qu’elles puissent survivre en cette période difficile.
«Ça commence à peser lourd dans les comptes de banque des entreprises», a affirmé M. Simard. «Il y a des dépenses qui sont encourues même si on n’opère pas. Les gens ne voient pas le quotidien.»
Voyez le reportage de Marc-Antoine Mailloux ci-contre.