La Ville de Chibougamau a nolisé deux autobus «pour évacuer les dernières poches de résistance», a rapporté le conseiller municipal Jonathan Mattson à Noovo Info.
M. Mattson se trouvait mercredi avec les 300 à 400 résidents déplacés à Roberval pendant la nuit. Le reste des 7500 résidents de Chibougamau ont trouvé refuge avec de la famille ailleurs au Québec ou en hébergement hôtelier.
Le conseiller Mattson attribue le succès de l’évacuation à l’expérience des feux de forêt à Chibougamau, même si la situation est inédite. «Ce n’est pas notre premier rodéo», a soutenu M. Mattson dans son entretien avec Marc-Antoine Mailloux.
«En 2005, on avait mangé ça chaud, mais c’est la première fois qu’il y a une évacuation globale.»

Un résident né à Chibougamau dit de son côté n’avoir jamais vécu rien de tel. «Je suis venu au monde à Chibougamau et je n’ai jamais vu ça», a-t-il assuré, relativement inquiet après un voyage de plus de sept heures vers Roberval. Le trajet prend habituellement trois heures tout au plus, mais l’achalandage occasionné par l’évacuation a plus que doublé le temps de transit.
«Ce qui m’inquiète le plus, c’est mes enfants. J’en ai deux qui sont restés à Chibougamau. Ils travaillent pour Hydro-Québec, ils sont volontaires pour aider en cas de besoin», a relaté le père.
La Ville de Chibougamau a ordonné une évacuation préventive à la suite de la recommandation de la SOPFEU, en raison de la progression rapide des feux de forêt. Jonathan Mattson a affirmé que l’évacuation a été lancée en soirée mardi, car la SOPFEU s’attendait à ce que le point de non-retour pour mener une évacuation sécuritaire soit atteint pendant la nuit.
Une mise à jour de la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, allait avoir lieu à 14h30 mercredi.