«Ils nous placent dans des situation de panique. Je paniquais», a confié Mireille Grenier.
Dans un témoignage perturbant, la résidente de Val-des-Sources raconte avoir signé un contrat de plus de 14 000$ pour des travaux de décontamination et d’isolation. Cette pratique est tout simplement illégale, selon l’Office de la protection du consommateur.
La dame se souvient que le faux inspecteur affirmait avoir reçu un appel d’Hydro-Québec concernant une surconsommation d’énergie et qu’on lui proposait une subvention si elle entamait des travaux afin de diminuer cette consommation.
L’inspecteur martelait qu’il fallait intervenir d’ici 48 heures, car il y avait de la moisissure dans l’entretoit et qu’elle aurait droit à une subvention d’Hydro-Québec si elle signait immédiatement.
Paniquée, Mme Grenier dit avoir signé le contrat, mais qu’elle a commencé à douter par la suite, alors qu’elle devait payer 14 079,69$
«Ça ne se peut pas. Qui a 15 000$ en 48h à donner?», a lancé la résidente au micro de Noovo Info.

Elle a ensuite appelé son entrepreneur, qui l’a immédiatement rassurée. Il n'a retrouvé aucun brin de moisissure et a affirmé que ce genre de travaux coûte environ 2500$ et non 15 000$.
Charles Tanguay, de l’Office de la protection du consommateur, réitère qu’il est «interdit de vendre des travaux de décontamination, d’isolation». «Il faut les dénoncer à l’Office et à la police, car c’est frauduleux. Il n’est pas trop tard pour exiger la résiliation du contrat, car c’est illégal», a-t-il ajouté.
De son côté, Hydro-Québec déclare par écrit qu’elle n’a mandaté aucune entreprise ou de personnes pour faire l’inspection de grenier ou d’entretoit.
La Sûreté du Québec (SQ) dit avoir reçu plusieurs signalements dans la région pour des situations similaires, mais par téléphone.
«Hydro-Québec rappelle qu’elle ne fait pas de sollicitation par téléphone et encore moins en personne», indique-t-on.
La Ville de Val-des-Sources a également publié une alerte sur les réseaux sociaux afin de prévenir la population sur ce nouveau stratagème des fraudeurs.
Voyez le reportage de Laurence Frappier dans la vidéo.