Une mère de Trois-Rivières est à bout de souffle. Sa fille dans la trentaine souffre de plusieurs troubles de santé mentale, et elle ne sait plus quoi faire pour assurer sa sécurité. Désemparée, elle se sent abandonnée par le système.
«Le système, depuis qu’elle a 8 ans… On s’est toujours lancé la balle. Elle a un Trouble de personnalité limite sévère avec des troubles de l’opposition. Elle avait déjà eu un diagnostic, enfant, du syndrome d’Asperger», détaille Lyne Dupont.
Selon elle, sa fille aurait besoin d’accompagnement pour assurer le suivi de sa médication. «Elle n’est pas en sécurité, même avec moi. Si elle ne se ramasse pas, par exemple, et je la provoquais… Elle a peur de ses pulsions», poursuit-elle.
Mme Dupont n’a pas à chercher bien loin pour illustrer ses propos. Lorsqu’elle s’est vu refuser la location d’une chambre dans une ressource spécialisée, sa fille n’a pas su se contrôler, justement. «Elle a cassé ses lunettes, elle a cassé la télé. Elle a arraché des armoires dans la cuisine. La police est venue. Ils l’ont arrêtée et elle a eu des conditions après ça, mais elle ne les a pas respectées», raconte-t-elle.
Le matin du passage de Noovo Info, la fille de Mme Dupont a d’ailleurs été hospitalisée. Loin de l’inquiéter, cet événement est plutôt venu apaiser l’angoisse de la mère. «Je me sens soulagée, moins inquiète. Elle est en sécurité. Mais ça va durer jusqu’à quand?», se demande-t-elle.
Mme Dupont ne s’en cache d’ailleurs pas: il lui est arrivé d’avoir peur de sa fille. «Quand tu vois qu’il est arrivé des événements dernièrement d’enfants qui ont tué leurs parents parce qu’ils étaient en crise [… ] Je trouve que la régie de la santé n’investit pas assez dans certains cas», laisse-t-elle tomber.