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Est-ce que ce projet de loi sera efficace, alors qu’on souhaite diminuer les morts par surdose dans la province?
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Mais est-ce que ça sera efficace, et pourrait-on envisager la même chose au Québec?
Selon le professeur en psychoéducation à l’Université de Montréal Jean-Sébastien Fallu, la santé publique recommande depuis un certain temps d’opter pour cette manière de faire, chose qui semble être boudée par l’Assemblée nationale.
«La santé publique nous dit ce qu’il faut faire et les élus ne le font pas. Et il y a des gens qui meurent», a-t-il déploré à Noovo Info, vendredi.
Aux yeux du directeur général de l’organisme L’Anonyme, Julien Montreuil, les cas de surdoses dans la province deviennent extrêmement préoccupants.
«C’est plus d’une personne en moyenne chaque jour qui décède d’une surdose, a-t-il expliqué. La qualité des substances sur le marché est vraiment moindre. Les gens sont maganés.»
«On va consommer moins, parce que c’est illégal. Pour moi, cette idée ça fait longtemps qu’elle est révolue. Ça ne fonctionne pas», a-t-il ajouté.
Mettre fin à cette stigmatisation autour des drogues pourrait aider les personnes qui consomment des drogues dures à aller chercher de l’aide, estime M. fallu.
«Cette stigmatisation réduite fait que les personnes elles-mêmes se sentent moins exclues, se sentent plus à même d’en parler à leur médecin, à leur entourage. Le statu quo… c’est probablement la pire des politiques.»
Questionné sur ce projet de loi, le député fédéral en Colombie-Britannique Gord Johns a affirmé que la décriminalisation des faibles quantités de drogue est nécessaire en 2022.
«Ça coûte des vies, a expliqué la député du NPD. J’ai vécu dans une ville de 18 000 citoyens et 21 personnes sont mortes l’an dernier. Je connaissais six d’entre elles.»
«Plus de personnes sont mortes d’une surdose que de la COVID-19», a-t-il lancé.
M. Johns a également critiqué l’inaction du gouvernement Trudeau lors des dernières années, alors que «20 000 Canadiens sont morts d’une surdose de drogue illégale».