Ce manque d'argent entraîne des fermetures de points de service affectant les personnes vulnérables. La directrice de Promotion Handicap Estrie, Line Lecours, explique qu'avec seulement deux intervenants à l'organisme, elle a de plus en plus de difficulté à répondre à la demande.
«On a une surcharge de travail. En 20 ans, je n'ai jamais eu de liste d'attente», raconte-t-elle.
Le RODCD aimerait obtenir une enveloppe supplémentaire de 168 millions dollars par année pour être en mesure d'accompagner adéquatement la clientèle des organismes et pour garantir une relève. «Je ne suis pas capable d'afficher un poste avec des conditions attrayantes», affirme Mme Lecours.
Plusieurs organismes du Québec n'ont pas eu d'autres choix que de fermer temporairement leurs services par faute de financement.
Le coordonnateur du Comité des travailleurs et travailleuses accidentés de l'Estrie, Patrick Morin, explique qu'il doit couvrir de Gatineau à Trois-Rivières et de Lac-Mégantic à Saint-Jean-sur-Richelieu, encore une fois en raison du sous-financement.
«On est passé de 1500 appels à plus de 4500 avec les mêmes ressources financières et humaines», mentionne M. Morin.
À l'approche du dépôt du prochain budget provincial, dans un mois, le RODCD espère pouvoir compter sur plus de financement.
Les détails dans le reportage vidéo ci-contre.