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Alors que plusieurs personnes se présentent dans les lieux publics de la province sans masque pour la première fois depuis environ deux ans, d’autres se demandent si l’enlever à ce stade-ci de la sixième vague de COVID-19 est la bonne chose à faire.
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De plus, est-ce que le retrait du masque est une chose temporaire? Avec une potentielle septième vague de contaminations, qui pourrait survenir dès cet automne, le gouvernement pourrait-il faire marche arrière et ramener le masque, comme il l’avait fait pour certaines mesures sanitaires?
Aux yeux de l’épidémiologiste Gaston De Serres, réimposer le port du masque serait une chose très improbable, puisque les nouveaux variants sont de moins en moins virulents et qu’une bonne partie de la population est adéquatement vaccinée.
Crédit photo: Noovo Info
«À partir de la sixième vague, on est dans l’évolution "naturelle" de l’infection par la COVID. Si on voit une baisse actuelle du nombre de cas, c’est en raison du fait que le virus a de plus en plus de difficultés à trouver les individus vulnérables», a-t-il expliqué, samedi, au bulletin Noovo Le Fil week-end.
Le médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) ne croit pas que le gouvernement réimposera de mesures strictes, à moins d’une situation exceptionnelle.
«C’est très improbable, sauf si le virus change tellement qu’on se retrouverait avec très peu d’immunité.»
Il est évident que le virus changera au cours des prochains mois, mais pas au point où «on se retrouve avec peu d’immunité», estime Dr De Serres.
Avec 1754 hospitalisations liées au virus à l’approche de la saison estivale, est-il judicieux d’abandonner le masque pour de bon?
Cette réponse varie selon les individus, a expliqué Gaston De Serres.
«Si on parle de quelqu’un qui a été bien vacciné, qui a même été infecté depuis le début décembre, ces personnes-là ont une très bonne protection, surtout si elles sont jeunes et n’ont pas d’autres maladies. Ne pas avoir de masque, même s’il y a un petit risque encore d’ici la fin complète de la sixième vague, c’est un risque qui est minime.»
Le risque n’est toutefois pas le même si une personne est plus âgée ou immunosupprimée, elle qui pourrait être plus encline à garder le masque.
Est-ce que le port du masque pourrait devenir une habitude auprès de certaines personnes lors de la période hivernale?
Alors que l’ensemble des virus respiratoires sont davantage présents pendant l’hiver, il ne serait pas surprenant de voir plus de gens porter le masque dans les lieux publics, a avancé Dr De Serres.
«Dans les leçons de la pandémie, il faut savoir qu’être symptomatique et aller voir du monde fragile, ce n’est pas une bonne idée, a-t-il ajouté. Je pense qu’il y aura probablement de la place pour que les gens asymptomatiques qui se promènent dans notre société essaient de minimiser les risques de santé pour les autres en portant un masque.»
Crédit photo: Graham Hughes | La Presse canadienne
«Est-ce que les gens qui ont été vaccinés contre la COVID, qui sont immunosupprimés, qui sont moins bien protégés devront continuer à le porter pendant un certain temps? C’est aussi possible», a conclu l’épidémiologiste.