C'est qui est arrivé à Annie le 12 juin 2022, alors que son garçon de 5 ans a été extirpé des eaux de sa piscine par des voisins après avoir passé 20 longues minutes sous l'eau.
L'enfant a survécu, mais s'est retrouvé avec de lourdes séquelles irréversibles, selon les experts.
Marie-Michelle Lauzon a rencontré la mère du garçon. Voyez son reportage dans la vidéo liée à l’article.
Cette histoire a fait les manchettes, car l'hôpital de Sainte-Justine voulait extuber le petit garçon en novembre dernier, et ce, sans le réintuber en cas de complications. Ce geste allait toutefois à l'encontre des valeurs de ses parents.
L'hôpital s'est tourné vers les tribunaux et la Cour supérieure a donné raison au CHU Sainte-Justine. En janvier dernier, la Cour d’appel a confirmé cette décision. Il a finalement été extubé le 16 février. Depuis le 17 avril dernier, le petit garçon est de retour chez lui.
Il n’a aucune conscience, est aveugle et doit être gavé pour se nourrir. Son espérance de vie est tout au plus de cinq ans selon les médecins.
Pour la première fois, sa mère brise le silence. Pour elle, qui est très croyante, tout est encore possible.
«Une victoire en soi»
«La procédure était d'enlever l'appareil et que scientifiquement ou médicalement parlant, l'enfant ne devrait pas survivre après l'extubation. Par la grâce de Dieu [on est aujourd'hui] à quatre mois et dix jours d'extubation», témoigne Annie.
L'enfant respire très bien par lui-même. Il n'a jamais eu besoin d'aucune source d'oxygène. Je suis au chevet de l'enfant jour, soir, nuit», poursuit-elle, ajoutant que la famille tente tant bien que mal de conserver un lien avec le garçon. La mère a deux autres enfants.
«On lui fait la lecture, il aime tellement ça. Je lui fais des câlins. Des fois, tout le monde, on dort dans la même chambre. On crée une atmosphère, un environnement familial.»
Pour la mère, le retour à la maison de son enfant est «une grande victoire». «Il devait sortir de l'hôpital pour se rendre directement à la morgue. Nous sommes dans la célébration, l'enfant est bel et bien vivant», lance-t-elle.
