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Une plateforme de glace flottante de la taille de la ville de New York s’est effondrée dans l’est de l’Antarctique, une région depuis longtemps considérée stable et peu affectée par les changements climatiques, ont révélé des scientifiques inquiets.
Une plateforme de glace flottante de la taille de la ville de New York s’est effondrée dans l’est de l’Antarctique, une région depuis longtemps considérée stable et peu affectée par les changements climatiques, ont révélé des scientifiques inquiets vendredi.
L’effondrement, qui a été documenté par des images satellitaires, est le premier à jamais se produire dans cette région. Il est survenu la semaine dernière, au début d’une période inhabituellement chaude qui a vu le mercure surpasser de 40 degrés Celsius la température normale dans certains coins de l’est de l’Antarctique.
Des images satellitaires montrent que la région rétrécissait rapidement depuis quelques années, et les experts se demandent maintenant s’ils ont surestimé la stabilité de l’est de l’Antarctique et sa résistance au réchauffement planétaire qui a vu la glace fondre dans la portion ouest, plus petite, de la péninsule.
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La plateforme de glace flottante d’une superficie de 1200 kilomètres carrés s’est effondrée entre le 14 et le 16 mars, a dit la glaciologue Catherine Walker, de l’Institut océanographique Woods Hole. Elle a indiqué que les scientifiques n’ont jamais été témoins d’un tel événement dans ce secteur du continent, ce qui rend le tout très inquiétant.
«On peut penser que la plateforme de glace flottante Glenzer Conger était là depuis des milliers d’années, et elle ne sera plus jamais là», a dit le glaciologue Peter Neff de l’Université du Minnesota.
Le problème n’est pas la quantité de glace minime qui a été perdue, ont dit Mme Walker et M. Neff, mais plutôt l’endroit où cela s’est produit.
M. Neff craint que les suppositions précédentes concernant la stabilité de l’est de l’Antarctique n’aient été erronées. Et cela est important parce que si l’eau qui est gelée dans l’est de l’Antarctique devait fondre (un processus qui prendrait des milliers d’années, voire encore plus longtemps), cela ajouterait plus de 50 mètres au niveau des océans.
C’est cinq fois plus que la glace de la plateforme flottante de l’ouest de l’Antarctique, le secteur jugé plus vulnérable où les chercheurs ont concentré l’essentiel de leurs travaux.
Les scientifiques constataient un rétrécissement de la plateforme depuis les années 1970, a dit M. Neff. Puis, en 2020, la fonte de la glace s’est accélérée, jusqu’à ce que la plateforme perde approximativement la moitié de sa glace environ chaque mois, selon Mme Walker.
«On voit probablement le résultat d’un long réchauffement de l’océan à cet endroit, a-t-elle dit. Ça fond et ça fond.»
Puis, le réchauffement de la semaine dernière «a probablement été la goutte qui a fait déborder le vase».