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Le président de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay, comprend que les parents soient stressés par l'approche de la date limite, mais il n'est pas envisagé de repousser la date limite d'inscription.
Maria Ponomareva est l'un des nombreux parents de la province qui suivent avec inquiétude la grève des enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).
Son fils est en 5e secondaire dans une école publique francophone, dont les enseignants sont en grève illimitée depuis le 23 novembre.
Elle est inquiète parce que la date limite d'inscription au cégep est le 1er mars et que la Fédération des cégeps a déclaré que cette date limite ne changerait pas.
«Il se peut qu'ils n'aient pas leurs notes du deuxième trimestre à temps pour les demandes d'inscription au cégep», a-t-elle déclaré. «C'est injuste parce que c'est très différent lorsque vous avez les notes de la quatrième année et des deux premiers trimestres de la cinquième année par rapport à celles de la quatrième année et du premier trimestre seulement.»
Elle a fait remarquer que c'est en dernière année de lycée que les élèves comme son fils commencent à suivre des cours de physique et de chimie, et que les cours de mathématiques et de français sont différents.
De plus, ajoute-t-elle, de nombreux élèves commencent à travailler plus dur pour améliorer leurs chances d'intégrer les programmes ou les écoles qu'ils souhaitent.
«Il peut y avoir des malentendus au cours du premier trimestre qui peuvent être résolus et rattrapés au cours du deuxième trimestre», dit Mme Ponomareva.
«Je pense qu'il s'agit d'une grande injustice.»
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Le président de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay, comprend que les parents soient stressés par l'approche de la date limite, mais il n'est pas envisagé de repousser la date limite d'inscription.
«Il est très difficile de déplacer cette date», s’inquiète-t-il. «Il y a une série d'activités qui devront être réalisées afin que nous soyons prêts pour le mois d'août. Cela peut sembler long, mais les gens soumettent leurs choix, [et] nous devons réagir à ce choix, en fonction de la capacité, dans chaque cégep».
Si un étudiant se voit refuser l'accès à un cégep, ajoute M. Tremblay, il doit pouvoir se rabattre sur un deuxième ou un troisième choix.
«Il s'agit d'un processus assez complexe, et il est difficile de le faire évoluer, non seulement pour une organisation, mais aussi pour l'impact que cela aurait sur les étudiants», explique M. Tremblay.
Il a fait remarquer que les élèves qui déménagent dans une autre région pour aller à l'école ont besoin d'être informés à l'avance pour pouvoir planifier leur déménagement.
Pour Mme Ponomareva et d'autres parents du système français, il s'agit d'une réponse difficile à avaler. Selon elle, contrairement à ce qui s'est passé lors de la pandémie de COVID-19, certains élèves auront leur deuxième bulletin scolaire alors que d'autres, comme le sien, n'en auront pas.
«C'est très injuste et c'est un problème qui peut être résolu», croit-elle. «C'est une décision. Personne ne va mourir si c'est le premier avril au lieu du premier mars.»
M. Tremblay a déclaré qu'il appartenait au ministère de l'enseignement supérieur de déterminer les documents nécessaires pour présenter une demande et la date à laquelle les demandes doivent être soumises.
Il a toutefois précisé que les établissements d'enseignement supérieur du Québec sont «très flexibles» et qu'ils comprennent ce que vivent les lycéens.
«C'est l'une de nos principales caractéristiques, nous ferons donc tout ce qu'il faut», a-t-il déclaré. «En même temps, nous avons besoin d'un peu de temps pour mener à bien tous les processus, qui sont assez complexes.
Il a ajouté qu'il ne s'agissait pas d'une seule école, mais de toutes, et qu'il était très difficile de modifier une date limite d'admission.
Pour Mme Ponomareva, la difficile vérité est que son fils est désavantagé.
«Ces enfants, les 30 %, voient leur vie basculer. Ils sont dans une position où ils ne sont pas égaux aux 70 % - toutes les écoles privées, toutes les écoles anglophones et la majorité des écoles publiques francophones - qui auront leurs notes du premier et du deuxième trimestre cette année. Ce n'est pas la faute des enfants.»