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Des syndiqués étaient rassemblés mercredi devant le ministère de l'Enseignement supérieur pour faire entendre leurs revendications.
Les travailleuses et travailleurs du réseau collégial public, membres du Front commun — enseignants, personnels de soutien, professionnels et autres travailleurs — affirment se sentir «invisible» aux yeux du gouvernement Legault et demandent à Québec «d'appuyer sur la pédale d'accélération» dans les négociations sectorielles les concernant.
«Depuis le début de la négociation, le collégial est complètement invisible. On n'en parle pas comme si nos enjeux n'existaient pas», a lancé Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l'enseignement supérieur aux médias mercredi.
Des syndiqués étaient rassemblés mercredi devant le ministère de l'Enseignement supérieur pour faire entendre leurs revendications.
«Notre négociation n’avance pas, malgré tout ce que les ministres du gouvernement Legault peuvent dire, à l’exception de la ministre responsable du réseau collégial, qu’on ne voit nulle part», a expliqué Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) via un communiqué.
«C'est pour nous pousser dans nos derniers retranchements ou aller à l'usure. Comme la guerre d'usure, c'est de ne pas bouger pour attendre que les gens dépensent leurs énergies puis finalement ils se découragent», a expliqué Youri Blanchet, président de la Fédération de l'enseignement collégial (FEC-CSQ) à Noovo Info.
Selon M. Pavoni, les négociations stagnent sur les assurances collectives, les congés rémunérés, les primes, les libérations syndicales, le télétravail et, enfin, le travail du personnel de soutien en cas de suspension des cours.
Les syndiqués affirment que la partie patronale tente actuellement d'imposer des reculs aux tables de négociations du réseau collégial, une stratégie mal venue alors que les problèmes d'attraction et de rétention du personnel s'accentuent dans les cégeps, selon le Front commun.
«Cette négociation ne peut pas être celle des reculs ou du statu quo. Si l'on n'améliore pas les conditions de travail, les départs massifs de professionnelles et de professionnels vers d'autres secteurs vont se poursuivre. Il en va de la survie des cégeps comme service public essentiel », souligne Kathrin Peter, deuxième vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).
«Les conditions se dégradent. Les gens partent à la retraite. Ils coupent des postes», a ajouté une manifestante à Noovo Info.
Les étudiants des cégeps sont aussi inquiets des impacts potentiels de la grève sur leur parcours scolaire et leur situation financière.
«Il y a des étudiants qui rentrent en pleurant dans les bureaux de leurs associations étudiantes. Ils pensaient passer Noël avec leur famille à l'étranger ou ailleurs au Québec. Ils réalisent qu'ils vont devoir être à Montréal dans leur cégep pour faire leurs examens finaux», a précisé Laurence Mallette-Léonard, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec.
Les syndicats encouragent la partie patronale à s'engager dans un blitz de négociations d’ici le congé des fêtes «pour améliorer l’attractivité des emplois et, donc, la qualité des services professionnels offerts au collégial.»
«Le Conseil du trésor doit donner les mandats nécessaires aux équipes de négociation pour négocier réellement avec nous, au plus vite. Pas demain, pas dans deux jours, maintenant», a affirmé Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
Avec les informations de Louis-Philippe Bourdeau pour Noovo Info