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«Nous avons tous du travail à faire dans nos cœurs et dans nos systèmes», a lancé Justin Trudeau.
Justin Trudeau a hissé mercredi matin le «drapeau des survivants» sur la colline du Parlement, pour honorer les Autochtones qui ont été forcés de fréquenter les pensionnats fédéraux.
En cette Journée nationale des peuples autochtones, mercredi, le premier ministre a déclaré que ce drapeau des survivants servait également de rappel quotidien que certains de ces enfants ne sont jamais rentrés chez eux. Il a ajouté que la réconciliation est la responsabilité de tous les Canadiens.
Le premier ministre s'est exprimé devant une foule qui comprenait des survivants des pensionnats pour Autochtones de tout le pays. Il leur a dit que ces institutions gérées par l'Église et financées par le gouvernement étaient fondées sur des croyances et une compréhension terriblement erronées.
Andrew Carrier, un survivant des externats catholiques, qui siège aujourd'hui au Cercle de gouvernance du Centre national pour la vérité et la réconciliation, a déclaré qu'il est important que les Autochtones et les Métis soient fiers de leur langue et de leur culture.
Il a encouragé tous les Canadiens à réfléchir à l'histoire des pensionnats, qui ont fonctionné pendant plus d'un siècle au Canada.
M. Carrier, membre de la Fédération des Métis du Manitoba, a déclaré que la levée du drapeau témoignait de l'engagement continu des survivants à révéler la vérité sur ce qui s'est passé dans ce système. Selon lui, cette quête de vérité amorce un changement dans l'esprit des Canadiens.
«C'est aussi un rappel qu'il reste beaucoup de travail sur ce chemin de réconciliation, a-t-il ajouté. J'espère que nous continuerons à marcher sur ce chemin ensemble en harmonie. C'est un chemin semé d'embûches, mais nous devons essayer, au nom de tous nos enfants.»
M. Trudeau a lui aussi admis qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire. «Alors que les pensionnats essayaient d'enseigner aux Autochtones que leur langue n'avait aucune valeur, que leur culture n'avait aucune valeur, que leur identité n'avait aucune valeur, toutes les autres écoles au Canada enseignaient aux enfants non autochtones, de la même manière, que la culture des langues autochtones, les Autochtones n'ont aucune valeur, a-t-il déclaré.
«Nous avons tous du travail à faire dans nos cœurs et dans nos systèmes.»