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«Les données sont alarmantes. Tous ensemble, on peut agir», a lancé Paul St-Pierre Plamondon.
Qualifiant le tout de «problème de santé publique extrêmement grave», Paul St-Pierre Plamondon et le Parti québécois (PQ) comptent s’attaquer au temps d’écran chez les jeunes de la province et demandent au gouvernement Legault d’agir dès 2024.
Dans un long message publié dimanche sur les réseaux sociaux, le chef péquiste sonne l’alarme: le temps d’écran élevé chez les enfants ne cesse d’augmenter et «hypothèquera les jeunes générations pour les décennies à venir si rien n’est fait».
Citant le récent livre Faut que ça bouge de Pierre Lavoie et de Jean-François Harvey, M. St-Pierre Plamondon déplore que les jeunes Québécois «ne bougent pas et passent beaucoup trop de temps sur des écrans».
«Les impacts sur leur santé physique, leur santé mentale et même leur espérance de vie sont indéniables: ils seront la première génération depuis longtemps dont l’espérance de vie sera moindre que celle de leurs parents, a lancé le député de Camille-Laurin. Les observations qui devraient nous inciter à réagir immédiatement sont nombreuses: les élèves sont de plus en plus fatigués, peu attentifs et anxieux.» Bref, «on va frapper un mur», a-t-il prévenu.
Afin de pallier à ce problème, le PQ y est allé d’une liste de propositions au gouvernement. Aux yeux de PSPP, interdire les écrans dans les salles de classe, les CPE, garderies privées subventionnées, non subventionnées et en milieu familial fait partie de la solution.
«Pour vous donner un exemple concret, ma fille de 5 ans fréquente la maternelle et ils ont 30 minutes de télévision, des dessins animés, par jour en classe. Ça doit changer.»
Le PQ estime que le gouvernement Legault doit également étudier la possibilité d’interdire les cellulaires et tablettes durant les pauses à l’école.
«Les récréations et l’heure de lunch donnent toujours lieu, dans plusieurs écoles, à une zombification de nos enfants qui se côtoient sans se parler, étant rivés à leurs médias sociaux.»
Voulant se pencher sur «l’épicentre du problème», le chef du PQ estime que le gouvernement doit y aller d’une meilleure prévention quant aux conséquences d’un temps d’écran élevé chez les enfants.
À l’instar des paquets de cigarettes, les emballages de téléphones cellulaires et de tablettes devraient être munis d’un avertissement indiquant les risques liés à la santé, souhaite le PQ.
«Nous sommes devant un problème de santé publique comparable à celui de la cigarette dans les années 1980 lorsque l’idée d’une société sans tabac a commencé à émerger», a lancé PSPP.
Voici les autres propositions du PQ afin de diminuer le temps d’écran chez les jeunes:
«Je suis très au fait de la pression qu’exercent les écrans dans nos vies où le temps nous manque et où les enfants redemandent un autre épisode de Pat Patrouille, a admis M. St-Pierre Plamondon. Simplement, on ne peut pas attendre encore plusieurs années d’observation pour prendre ce sujet de front. Le rôle d’un gouvernement est d’agir en amont, de prévenir.»
Citant une récente étude de 2021, PSPP a également déploré que 85% des jeunes de 6 à 12 ans et 95% des adolescents ne respectent pas les recommandations de limitation du temps d’écran et que nos adolescents pèsent en moyenne 15 lb de plus que lors des années 1980. Et ces données continueront de s’aggraver, indique le PQ.
«Les données sont alarmantes. Tous ensemble, on peut agir», a conclu M. St-Pierre Plamondon.