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Pour Bernard Drainville, il ne fait aucun doute que de donner à manger aux enfants à l'école est une proposition gagnante.
Il sera de plus en plus rare qu’un enfant ait le ventre vide à l’école.
Québec a signé une entente avec Ottawa pour avoir sa part du programme fédéral d’alimentation scolaire, ce qui se traduira par le versement de 65 millions $ sur trois ans pour soutenir la bonne alimentation des enfants québécois.
L’annonce en a été faite vendredi matin par le ministre fédéral des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, et le ministre québécois de l’Éducation, Bernard Drainville, au centre de distribution du Club des petits déjeuners à Varennes, en Montérégie.
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Reconnaissant que, souvent, les négociations peuvent prendre plus de temps avec Québec, le ministre Duclos s'est réjoui d'avoir pu s'entendre avec Québec, dans ce cas-ci, dans un délai plus que raisonnable, notamment en raison du fait que la province agit déjà dans ce domaine. «Je dirais que cette fois-ci, ça s'est passé plutôt vite et plutôt bien. Il y a encore plusieurs autres provinces qui n'ont toujours pas signé avec le gouvernement canadien. La bonne nouvelle, c'est qu'on avait déjà au Québec un programme de mesures déjà en place.»
Les montants fédéraux viendront ainsi bonifier ceux de Québec, qui a versé sensiblement le même montant, environ 65 millions $, pour la seule année scolaire 2024-2025. Les deux tiers de la somme, soit 44 millions $, ont été consacrés au programme Aide alimentaire pour offrir des déjeuners, des collations ou des dîners à l’école et en service de garde.
Le reste de l’argent est réparti entre le Club des petits déjeuners, qui reçoit cette année 15 millions $, et la Cantine pour tous, qui a reçu 5,4 millions $.
Pour Bernard Drainville, il ne fait aucun doute que de donner à manger aux enfants à l'école est une proposition gagnante. «En classe, le résultat concret, ça veut dire meilleure motivation, capacité de concentration améliorée, meilleure rétention des apprentissages et ultimement une meilleure réussite scolaire. C'est pour ça qu'on est ici aujourd'hui. C'est un grand jour pour les élèves du Québec», a-t-il déclaré.
En fin de compte, ce sont quelque 800 000 élèves sur un total de plus d’un million qui ont pu bénéficier d’un soutien alimentaire en milieu scolaire et en service de garde cette année, une proportion qui devrait grandir avec l’ajout des fonds fédéraux.
Le ministre Drainville a toutefois tenu à rappeler que l'État n'est pas là pour se substituer aux parents. «Les premières personnes qui doivent s'assurer que nos enfants arrivent à l'école après avoir bien déjeuné et avoir ce qu'il faut pour fonctionner pendant la journée, cette responsabilité-là, c'est d'abord celle des parents. L'État n'est pas là pour remplacer les parents. L'État est là pour complémenter, pour venir en aide aux parents.»