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La SQ explique que 51 personnes à l’échelle de la province étaient censées être disponibles au moment du déploiement. De ce nombre, seulement 22 l'étaient réellement.
Le lendemain de l’accident des Carpentier, un seul policier de la quarantaine qui était formée pour appuyer les recherches des fillettes a répondu à l’appel. C’est ce qu’a dévoilé l’officier au service d’intervention d’urgence de la Sûreté du Québec (SQ) au jour 10 de l’enquête publique sur les décès de Martin Carpentier et de ses filles, Norah et Romy.
Devant le coroner, Claude St-Germain a expliqué que son équipe comptait 51 personnes à l’échelle de la province au moment de l’accident. De ce nombre, seulement 22 étaient disponibles. Les autres étaient en congé, en congé de maladie ou encore en prêt de service.
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Parce qu’il y avait d’autres événements majeurs en cours ailleurs au Québec, seulement neuf ont été déployés à Saint-Apollinaire, à la recherche des fillettes et de leur père.
Claude St-Germain explique avoir déployé de nombreux efforts pour appeler du renfort. En 2019, 43 policiers avaient été formés pour appuyer les équipes de recherche terrestre. St-Germain affirme qu’un seul de ces policiers a accepté de se rendre à Saint-Apollinaire pour appuyer les chercheurs le 9 juillet 2020. Les autres ont soit refusé ou n’ont pas répondu à l’appel.
Voyez les explications de Laurence Royer au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Claude Saint-Germain explique aussi que ces policiers n’ont pas reçu de nouvelle formation ni de nouveaux entrainements depuis 2019 et c’est encore le cas aujourd’hui. Par ailleurs, plusieurs policiers ont quitté cette équipe, aujourd’hui, ils ne sont plus que 19.
Avant le témoignage de l’officier St-Germain, Dany Boulianne, policier à la retraite de la SQ, s’est présenté à la barre des témoins. Il s’est souvenu s’être questionné sur le déplacement des équipes malgré une trace de pas correspondant aux personnes recherchées.
Selon M. Boulianne, déplacer plusieurs policiers à des kilomètres d’un indice lors de la recherche de Norah, Romy et Martin Carpentier n’était pas une bonne stratégie.
Le policier expérimenté, qui était officier des mesures d’urgence au moment du drame, a expliqué au coroner Luc Malouin, qui préside les audiences, que la décision d’envoyer les chercheurs où certains bruits avaient été entendus n’était pas la meilleure approche.
Même s’il était plausible que les bruits entendus étaient ceux des Carpentier, les autorités auraient dû laisser la majorité des effectifs aux alentours de la trace de pas, retrouvée dans un boisé, a-t-on expliqué. La police aurait donc pu envoyer un nombre restreint de chercheurs pour fouiller le secteur où l’on estimait avoir repéré des sons.
Les témoignages de MM. Boulianne et Saint-Germain suivent celui du capitaine au Centre de services Pont-Rouge de la SQ, Jean-François Ouellet, qui a admis lundi ne pas avoir transmis certaines informations sur l’état mental de Martin Carpentier à l'époque parce qu’il jugeait qu’il ne représentait pas un danger pour lui-même ou pour ses filles.
Avec la collaboration de Julien Denis et de Guillaume Théroux pour Noovo Info