Début du contenu principal.
Voici la vidéo d’une campagne publicitaire lancée pour passer leur message.
Craignant une hypothétique privatisation d’Hydro-Québec, des syndicats d’employés ont diffusé vendredi la vidéo d’une campagne publicitaire pour passer leur message.
Les syndicats craignent la hausse des tarifs, la perte du contrôle décisionnaire du Québec et la perte d’expertise locale si le gouvernement Legault en venait à privatiser la société d’État, selon ce qui a été affiché sur le site du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
«Les entreprises privées ont pour objectif de faire des profits», dit-on sur le site du SCFP en faisant la promotion de la campagne intitulée Nos énergies à nous.
Il faut dire qu'à l'heure actuelle, le SCFP ne s'attend pas à une privatisation à 100% d'Hydro-Québec, mais «étant donné qu’on veut doubler la taille d’Hydro-Québec […] on s’attend à ce que de plus en plus de producteurs privés qui assurent la production», a commenté Pierre-Guy Sylvestre, économiste du SCFP, dans un entretien avec Noovo Info.
À l’automne 2023, Michael Sabia, nouveau président-directeur général d’Hydro-Québec, disait pouvoir respecter l’engagement du premier ministre de ne pas augmenter les tarifs d’Hydro-Québec au-delà du plafond d’indexation de 3%. M. Sabia avait tenu ces propos lors de la présentation du Plan d’action 2035 – Vers un Québec décarboné et prospère.
Mais le plan est ambitieux: il faut doubler la production d’électricité au Québec pour répondre à la demande prévue en 2050, avec une addition allant jusqu’à 200 TWh sur le réseau. Les dépenses totaliseront jusqu’à 185 milliards de dollars, «ce qui correspond à une moyenne annuelle de trois à quatre fois supérieure à celle des cinq dernières années», disait M. Sabia.
Voyez le reportage de Simon Bourassa dans la vidéo liée à l'article.
En réaction au plan, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, avait évoqué des hausses de tarifs d'électricité pour les entreprises. Selon M. Fitzgibbon, il faudra soit augmenter les tarifs des commerces et des industries, ou accepter de réduire les profits qui seront versés au gouvernement.
«Après des rencontres entre les dirigeants syndicaux, la direction d’Hydro-Québec et le ministre de l’Économie, pour nous, il apparaissait clair qu’on n’allait pas privatiser directement Hydro-Québec, [mais si] vous regardez dans le plan d’action d’Hydro-Québec, on voit très bien qu’une place va être faite au privé dans la production», a soulevé Pierre-Guy Sylvestre.
En matière de contrôle et d’expertise, la SCFP écrit que «les entreprises privées ne sont pas redevables aux Québécois» – donc qu’elles pourraient «prendre des décisions qui ne sont pas dans notre intérêt ni de celui de l’environnement» – et que «l’autonomie d’Hydro-Québec sera menacée si l’innovation et le développement de nouvelles méthodes de production sont confiées aux entreprises privées».