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En point de presse à Ottawa, M. Poilievre a placé le blâme de la hausse du coût de la vie sur des «déficits inflationnistes qui augmentent les taux d'intérêt» et «des taxes sur l'essence qui augmentent les prix à la pompe».
Le chef conservateur Pierre Poilievre a appelé dimanche à baisser les impôts, à plafonner les dépenses du gouvernement et à faciliter la construction de logements, en amont du dépôt du budget fédéral prévu pour le 28 mars.
En point de presse à Ottawa, M. Poilievre a placé le blâme de la hausse du coût de la vie sur des «déficits inflationnistes qui augmentent les taux d'intérêt» et «des taxes sur l'essence qui augmentent les prix à la pompe».
Il a fait valoir que «les Canadiens ne peuvent pas payer leur facture pour le logement, la nourriture et l’énergie après huit ans de Justin Trudeau». «Il y a un Canadien sur cinq qui manque des repas parce que c'est trop cher de manger», a-t-il rappelé, faisant référence aux résultats d'une étude du Centre canadien de recherche appliquée et sociale de l'Université de la Saskatchewan sortie en octobre.
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Le dernier rapport de la Banque du Canada évaluait la hausse de l'indice des prix à la consommation à 5,9 % pour le mois de janvier.
Selon M. Poilievre, la meilleure solution pour que les ménages puissent garder la tête hors de l'eau est de baisser les impôts. «Nous avons besoin d'un système qui récompense le travail», a-t-il dit.
Il souhaite aussi «mettre en place une limite légale pour contrôler les dépenses» de l'État.
Le rapport financier du gouvernement pour l'exercice budgétaire 2021-2022 indique que la dette du Canada s'élevait à 1134,5 milliards $, soit environ 90 milliards de plus que l'année précédente. Cependant, la dette avait aussi diminué à 45,5 % du produit intérieur brut, comparé au 47,5 % de l'année précédente.
Cela fait suite à plusieurs années pandémiques, où des programmes d'aide économique d'urgence avaient été mis en place.
Pour pouvoir baisser les impôts tout en éliminant le déficit budgétaire, M. Poilievre a proposé de couper dans le financement de CBC/Radio-Canada et «d'éliminer le gaspillage sur les consultants à hauts prix», une référence à la firme américaine McKinsey, hautement sollicitée par le gouvernement Trudeau et rémunérée en millions de dollars.
Le chef conservateur a aussi abordé la crise du logement et pointé du doigt les administrations municipales, dont la «bureaucratie» freine selon lui la création de nouvelles habitations.
«Le Canada est classé au 64e rang mondial» en ce qui a trait au temps que cela prend pour obtenir un permis de construction, a-t-il fait valoir. Ce classement est tiré de l'édition 2020 de l'indice de la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale. Il faut noter que cette analyse est basée sur les données de la ville de Toronto.
«Si des politiciens municipaux empêchent des constructions, ils devraient recevoir moins d'argent pour les infrastructures», alors que s'ils accélèrent les constructions, ils devraient en recevoir plus, a soutenu le chef conservateur.
Le cabinet de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a répondu par courriel que le «28 mars, notre gouvernement publiera les prochaines étapes de notre plan visant à rendre la vie plus abordable, à renforcer les soins de santé publique et à créer de bons emplois pour la classe moyenne dans une économie propre et en pleine croissance».