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La hausse des prix aurait essentiellement motivé ce changement de cap. 67,9 % des répondants ont tout de même de leur côté répondu qu’ils n’avaient tout simplement plus le choix sur le plan financier.
D’après la plus récente édition du Baromètre de la consommation responsable de l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l’ESG UQAM, 53,7 % des Québécois mentionneraient avoir réduit leur consommation dans la dernière année.
La hausse des prix aurait essentiellement motivé ce changement de cap, alors que la majorité des répondants, soit 92,4 %, ayant réduit leur consommation affirme que les produits sont de plus en plus chers. 67,9 % ont de leur côté répondu qu’ils n’avaient tout simplement plus le choix sur le plan financier.
«La hausse du coût de la vie modifie ainsi certaines pratiques de consommation: parmi les Québécois qui ont réduit leur consommation, 90,3% comparent encore plus les prix entre les produits et pour 84,3%, une comparaison du prix entre les commerces est effectuée, tandis que 86,2% achètent davantage de produits au rabais et 80,4% utilisent davantage les circulaires et les bons de rabais», élabore le directeur de l’OCR, le professeur Fabien Durif.
Certains ont également réduit leur consommation pour des raisons davantage idéologiques, alors que 65,4% des répondants ont indiqué avoir réalisé qu’ils faisaient des achats superflus et que 54,4% ont tout simplement décidé d’agir ainsi par conviction.
«Parmi les Québécois qui ont réduit leur consommation, on retrouve davantage ceux qui sont le plus préoccupés par l’environnement, les plus écoanxieux et ceux qui recherchent le plus de moyens pour réduire leur impact environnemental.»
Si 66,4% des répondants ont avoué que d’acheter des produits fabriqués au Québec était tout simplement trop cher pour leur budget, 77,4% ont malgré tout mentionné qu’il était important de stimuler l’économie québécoise et 75% ont reconnu l’importance d’encourager les entreprises locales.
Bien que l’achat local soit incompatible avec le budget de certains, 59,3% des répondants concernés ont indiqué faire leurs achats dans les commerces de leur quartier ou du centre-ville, au détriment des centres commerciaux ou magasins de grande surface (52,4%) ou des plateformes en ligne (44,2%).
De nombreux répondants ont affirmé ressentir de l’écofatigue, alors que 41,9 % d’entre eux ont mentionné qu’ils étaient «fatigués des leçons de morale sur l’environnement» et que 41,3% considéraient voir trop d’informations «alarmistes» sur l’environnement dans les médias.
Ce sont 36,3% qui se sentent également impuissant quant à leur rôle contre les changements climatiques et qui n’envisagent pas de manière de réduire davantage leur impact environnemental. Parmi ce groupe, on retrouve surtout des hommes, des répondants moins diplômés et des «déconsommateurs».
Les plus jeunes sont de leur côté les plus pessimistes : 30,4% de la tranche de répondants âgés de 18 à 24 ans «déclarent que la situation environnementale est si sombre qu’ils croient que plus rien n’est possible». 24,6% de ce groupe estime également que de réduire leur impact environnemental demande trop d’effort.
Pour mener à bien son étude, l’OCR s’est entretenue avec 1000 Québécois entre le 5 et le 10 octobre 2023.