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Le 12e Festival de robotique, organisé par Robotique FIRST Québec, rassemble dans un même amphithéâtre 47 équipes, dont certaines qui proviennent de la Chine, des États-Unis, de la France, de Taipei et de la Turquie.
Le Colisée Vidéotron de Trois-Rivières était le théâtre d'un important tournoi réunissant 47 équipes cette fin de semaine. Ce ne sont toutefois pas des hockeyeurs qu'étaient venus encourager les partisans dans les gradins, mais bien… des robots.
Plus de 1000 jeunes du secondaire ont participé ce vendredi et samedi au 12e Festival de robotique, organisé par Robotique FIRST Québec, qui a rassemblé 39 équipes de partout au Québec, en plus de certaines autres qui provenaient de la Chine, des États-Unis, de la France, de Taïwan et de la Turquie.
À l'enjeu: une place au Championnat FIRST, qui mettra aux prises les meilleures équipes au monde à Houston, au Texas, à la fin avril. Mais en dépit de ce prix prestigieux, l'événement représentait surtout l'aboutissement d'un travail de longue haleine pour ces ingénieurs en herbe.
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«C'est beau de voir les jeunes qui sont extrêmement fiers. Ça fait plusieurs mois qu'ils construisent leur robot et qu'ils font un travail d'équipe pour pouvoir compétitionner cette fin de semaine. C'est aussi beau de voir les parents qui sont venus encourager les jeunes», souligne le directeur aux partenariats, stratégie et affaires publiques pour Fusion Jeunesse et Robotique FIRST Québec, Hadrien Parizeau.
Tout au long de l'année scolaire, ces équipes formées en moyenne de 12 à 15 jeunes ont passé du temps à concevoir leur robot pour relever le défi de cette année, «Chargé à bloc». Si des balises leur étaient fournies, c'était à eux d'imaginer leur robot de A à Z, dans l'espoir de marquer un maximum de points lors des parties.
Une fois dans l'arène, la coopération était essentielle. Elle a donc mené à des alliances improbables formées de Québécois, d'Américains et de Chinois, par exemple, ce qui était particulièrement intéressant aux yeux de M. Parizeau.
«Malgré le fait qu'ils vivent loin les uns des autres, ça reste des jeunes du même âge qui ont la même passion, la passion de la robotique, rappelle-t-il. Donc pour des jeunes de Trois-Rivières, disons, des jeunes de Taïwan, c'est peut-être loin de leur réalité.»
«Donc de pouvoir avoir ces contacts-là, de pouvoir discuter pendant la fin de semaine quand ils peuvent le faire, je pense que c'est un beau message qu'on envoie à tout le monde.»
Les robots construits par les élèves avaient des traits de ressemblance avec les «Battlebots» américains. Mais contrairement aux engins de la populaire émission télévisée, les robots qui roulaient sur le terrain principal du Colisée Vidéotron n'avaient pas comme objectif de s'attaquer mutuellement, vendredi et samedi.
Les robots étaient placés dans deux équipes de trois au sein d'une même arène, où ils devaient notamment s'entraider pour ramasser des cubes et des cônes et les déposer dans leur station. À la fin du match, les robots devaient tenter de trouver l'équilibre sur une plateforme, ce qui a donné lieu à des fins de rencontres excitantes, notamment en finale.
En plus de construire le robot, les différentes équipes devaient donc penser à leur stratégie tout au long du processus de construction.
«Il y a des robots qui sont plus rapides, d'autres qui sont plus agiles, analyse M. Parizeau. Les équipes choisissent des compétences différentes pour construire leur robot, donc le résultat est fort stimulant.»
Au bout du compte, six équipes ont obtenu leur billet pour la finale internationale.
D'abord, le Collège Regina Assumpta (Montréal), l'École Paul-Hubert (Rimouski) et la Polyvalente La Samare (Plessisville) ont remporté le tournoi. Puis, le Collège Notre-Dame de Bellegarde (France), le Collège Villa Maria (Montréal) et Eagan High School (États-Unis) ont obtenu des prix spéciaux du jury.
Pour Robotique FIRST Québec, le festival 2023 marquait un retour à la formule complète devant public, après plusieurs années sous le joug des mesures sanitaires. Ce sont d'ailleurs 5500 personnes qui ont assisté à l'événement, selon le décompte des organisateurs.
Malgré les dernières années plus difficiles, les bénévoles n'ont pas manqué pour cet événement d'envergure au Colisée Vidéotron de Trois-Rivières, domicile des Lions de l'ECHL.
«Le lien est fort entre les gens qui ont fait le parcours de Robotique FIRST Québec et leur implication. On a des gens qui ont fait de la robotique il y a plusieurs années qui, maintenant, s'impliquent comme bénévole auprès de nous. C'est une belle roue qui tourne», conclut M. Parizeau.