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Québec et Ottawa annoncent un investissement de modernisation à 21,5 millions $ dans la STS.
Les usagers de la Société de transport de Sherbrooke (STS) pourront enfin payer facilement avec une carte de crédit ou avec un code QR grâce à l'achat de 140 nouveaux valideurs pour les autobus en vertu d’un investissement de modernisation de 21,5 millions de dollars de la part du provincial et du fédéral.
Dans les autres améliorations prévues pour améliorer l’expérience client à la STS grâce à l’injection de fonds publics, la portion de 2,8 millions de dollars de la cagnotte totale doit aussi permettre l'ajout de wi-fi à bord des autobus. La STS acquerra également 120 valideurs pour le transport adapté afin de remplacer son système de paiement par jetons et de simplifier la gestion des titres.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix sur ce sujet dans la vidéo.
L’investissement comprend également 18,6 millions de dollars pour soutenir l’électrification du centre d’opération de la STS. Cette somme couvre également l’agrandissement du bâtiment principal, l’aménagement d’une nouvelle entrée électrique, ainsi que l’acquisition et la mise en fonction de stations de recharge pour les 40 futurs autobus 100 % électriques.
La part totale de l’investissement attribuable au gouvernement Legault est d’environ 12,5 millions de dollars, tandis que le gouvernement Trudeau déboursera 9 millions de dollars. La ministre provinciale des Transports, Geneviève Guilbault, a d’ailleurs participé à l’annonce lundi à Sherbrooke en compagnie de son homologue fédéral, Pablo Rodriguez, et de la mairesse Évelyne Beaudin, entre autres.
«Voilà une nouvelle preuve qui démontre que notre gouvernement soutient massivement le transport collectif dans nos régions», a dit Mme Guilbault.
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Des organismes ne sont pas du même avis que la ministre Guilbault, dont le bilan en matière de transport collectif est «catastrophique» et «rempli de promesses brisées». Une coalition d’organisations comme Vivre en ville, Équiterre et la Fondation David Suzuki ont porté ces accusations la semaine dernière dans une conférence de presse à Montréal.
Tout est en place pour que le projet d’électrification à Sherbrooke voie le jour, mais le transport collectif en a effectivement pris pour son rhume dans les derniers mois au Québec, notamment avec les tergiversations dans le dossier du transport structurant dans la région de Québec – tramway et 3e lien – ou encore avec le retrait de CDPQ Infra du projet de prolongement du REM à Longueuil.
Dans le cadre de son processus d'électrification, la STS recevra 40 nouveaux autobus urbains 100 % électriques d'ici 2027. Ceux-ci s'ajoutent aux 10 autres autobus du même type qui arriveront dans la flotte de l'organisation au printemps 2024.
Cet ajout s'inscrit dans le cadre d'un contrat d'acquisition d'autobus de l'Association du transport urbain du Québec (ATUQ) dont la STS fait partie. Cette acquisition représente un investissement de plus de 70 M$.
Malgré l'annonce, le directeur général de la STS, Patrick Dobson, a estimé que les nouveaux modules de paiement pourraient ne pas être disponibles avant «3 à 5 ans».
L’ex-président de la STS, Marc Denault, brillait par son absence lundi matin. Rappelons qu’il a claqué la porte de l’organisation il y a quelques semaines, à la suite d’un conflit avec la mairesse Évelyne Beaudin.
Il estimait alors ne pas avoir été invité à une rencontre avec la ministre Guilbault, lors du congrès de la CAQ à Sherbrooke. Joint au téléphone, il a indiqué vouloir laisser toute la place à l’annonce. Il se dit toutefois fier du travail accompli. «C’est un travail de longue haleine et Sherbrooke se démarque de par son agilité à mettre ça en place», a néanmoins tenu à souligner Denault.
Toutefois, l'équipe de la ministre Guilbault a confirmé à Noovo Info d'avoir invité M. Denault à l'événement, mercredi dernier.
Avec de l'information de La Presse canadienne