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Société

Négociations du secteur public: importantes réunions des quatre du front commun

Le front commun espère toujours régler avant la fin de l'année, voire avant les Fêtes si possible. S'il le faut, il se dit prêt à négocier entre Noël et le Jour de l'an.

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Les quatre organisations syndicales du front commun réuniront mardi leurs instances respectives - une étape importante pour faire le point sur l'avancement de la négociation des conventions collectives et décider de la suite de la grève.

La CSN, la CSQ, l'APTS et la FTQ s'expliqueront publiquement mercredi matin quant à leurs décisions.

Le front commun dispose déjà d'un mandat de grève générale illimitée, adopté à 95 %, mais il n'est pas certain qu'il annonce dès maintenant la date du déclenchement d'une grève illimitée en janvier.

Voyez le compte-rendu de Simon Bourassa dans la vidéo liée à l'article.

Tout est fonction de la conjoncture, de la mobilisation des membres et de l'état des négociations, ont-ils insisté lundi. Pour le moment, toutes les portes restent ouvertes, puisque les négociations avec Québec se sont intensifiées.

Le front commun avait déjà affirmé que sa séquence de sept jours de grève, du 8 au 14 décembre, serait la dernière avant l'exercice de la grève illimitée. Il faudra voir si l'évolution récente de la négociation l'a fait modifier son approche.

Le front commun espère toujours régler avant la fin de l'année, voire avant les Fêtes si possible. S'il le faut, il se dit prêt à négocier entre Noël et le Jour de l'an.

Le front commun nie par ailleurs avoir fait une contre-proposition salariale à sa table. Il admet toutefois avoir fait une «ouverture» et des «discussions» face à des conventions collectives d'une durée de cinq ans - comme le propose le gouvernement du Québec depuis décembre 2022 - plutôt que d'une durée de trois ans - la demande initiale du front commun.

Et il insiste cependant sur la protection du pouvoir d'achat de ses 420 000 membres. Ses demandes, dès le départ, étaient basées sur l'Indice des prix à la consommation pour cette raison. Il demande donc l'IPC plus 2 % d'augmentation la première année, l'IPC plus 3 % pour la deuxième année et l'IPC plus 4 % pour la troisième année.

Lors des quatre réunions mardi, le front commun discutera également des négociations aux tables sectorielles, c'est-à-dire celles où sont négociées les conditions de travail comme l'aménagement du temps de travail, le fardeau de tâches. Pour les enseignants, par exemple, cela veut dire les mesures proposées pour alléger la composition de la classe. Pour le secteur de la santé, cela veut dire le remboursement des cotisations aux ordres professionnels et les heures supplémentaires, par exemple.

Le premier ministre François Legault a affirmé, il y a quelques jours, que les négociations allaient moins bien en santé qu'en éducation, au point où il n'entrevoyait pas de règlement avant le mois de janvier pour le secteur de la santé.

D'ailleurs, la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) doit elle aussi faire le point sur sa négociation et son mandat de grève mercredi.

De nombreux profs pensent à quitter

Tandis que la grève s'éternise, de nombreux enseignants ont mentionné songer à changer de carrière. Jusqu'à 2800 personnes ont notamment visionné en direct une vidéo de Maude Trépanier, une ancienne enseignante qui témoignait du parcours qu'elle avait emprunté pour réorienter sa carrière, il y a environ un an.

«On ne me donnait pas les moyens d'aider les jeunes. Mon désir d'aider s'est comme effrité. Le désir est encore là, mais je ne sentais pas que je pouvais faire mon travail comme il faut», a témoigné celle-ci, dont la vidéo a suscité des milliers de commentaires.

Le président de l'Association québécoise du personnel de direction d'école, Carl Ouellet, souligne quant à lui avoir remarqué une augmentation du nombre d'enseignants pensant quitter le réseau de l'éducation depuis le déclenchement de la grève générale illimitée de la FAE.

Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info.

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne