Début du contenu principal.
Le géant des réseaux sociaux Meta met fin au contrat d'un programme de bourses qui soutient l'embauche d'un nombre limité de journalistes émergents au service de fil de presse de La Presse Canadienne.
Alors que les contrecoups de l'adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne du gouvernement fédéral se précisent, la société mère de Facebook, Meta, met fin à un contrat avec La Presse Canadienne qui a vu le géant numérique soutenir l'embauche d'un nombre limité de journalistes émergents au service national de fil de presse.
L'agence de presse a été informée mercredi que Meta mettrait fin au contrat, qui a financé environ 30 postes de bourses de reportage pour les journalistes en début de carrière à La Presse Canadienne depuis la création du programme en 2020.
L'éditeur exécutif de La Presse Canadienne, Gerry Arnold, a déclaré que dans sa lettre informant l'agence de presse de sa décision, Meta a clairement lié la fin du programme de bourses à la loi canadienne sur les nouvelles en ligne, qui a obtenu la sanction royale la semaine dernière.
«On nous a dit que la loi avait un impact négatif sur la position de Meta au Canada pour exploiter certains produits, a déclaré M. Arnold. C'est une décision commerciale de Meta, à la lumière de l'évolution de l'environnement réglementaire.»
Meta a refusé de commenter mercredi, mais le géant de la technologie a exprimé ouvertement son opposition à la nouvelle loi fédérale, anciennement connue sous le nom de projet de loi C-18.
La loi oblige les entreprises technologiques telles que Meta et Google à négocier des accords indemnisant les médias pour le contenu d'actualités qu'elles partagent ou réutilisent d'une autre manière sur leurs plateformes.
Bien que l'intention de la loi soit d'aider à préserver le journalisme canadien à un moment où les salles de rédaction ont du mal à rivaliser pour obtenir des dollars publicitaires en ligne, les contrecoups se font rapidement sentir.
Jeudi, Google a déclaré qu'il supprimerait les liens vers des actualités canadiennes de ses plateformes en représailles, et Meta a menacé de faire de même.
Mais Janice Neil, professeure agrégée de journalisme à l'Université métropolitaine de Toronto, s'est dite surprise de la fin du partenariat de la société mère de Facebook avec La Presse Canadienne.
Mme Neil a déclaré que le programme de bourses était important, car il offrait une rampe d'accès à l'industrie pour les jeunes journalistes à une époque où les emplois de reportage sont difficiles à trouver.
La Presse Canadienne a également utilisé le programme pour embaucher plus de journalistes PANDC (personnes autochtones, noires et de couleur) et d'autres personnes d'horizons divers, une mesure conçue pour aider à garantir que les salles de presse canadiennes reflètent mieux la composition de la société qu'elles servent, a-t-elle ajouté.
«Donc, cela (l'arrêt du programme) fait vraiment mal, d'une manière qui ne sera pas aussi visible pour le public que la suppression des liens en ligne vers les actualités, a soutenu Mme Neil. Mais je pense que c'est un vrai coup de poing pour l'industrie.»
Les contrats existants de La Presse Canadienne avec les boursiers Meta seront honorés, a déclaré M. Arnold, ajoutant que l'agence de presse continuera de rechercher diverses sources de revenus pour soutenir son travail de journalisme.
«Nous aurions préféré que le programme se poursuive, mais je ne considère pas cela comme un coup fatal», a-t-il déclaré.
«En même temps, je tiens à souligner l'incroyable contribution que les jeunes que nous avons pu recruter pour ce programme ont apportée au service d'information de La Presse Canadienne. Ils ont changé le visage de nos salles de rédaction.»
À VOIR | C-18: Google n'emboîterait pas le pas à Meta, révèle Pablo Rodriguez