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«Avoir un toit, c’est un droit.»
En pleine crise du logement et à l'approche du 1er juillet, la Ville de Montréal a annoncé faire davantage d'inspections préventives en augmentant ses ressources et un soutien financier destiné aux organismes d'aide en logement et de soutien aux locataires dès 2025.
«Avoir un toit, c’est un droit, et avec une majorité de locataires qui habitent Montréal, on va poursuivre les inspections préventives au cours de la prochaine année, en particulier dans les secteurs où l’indice de vulnérabilité est le plus élevé»
En investissant 3 millions $ sur 3 ans dès 2025, la Ville augmentera ses effectifs de Propriétaire responsable et pourra réaliser des inspections préventives dans 8000 bâtiments situés dans des territoires de vulnérabilité sociale, ce qui équivaut à près de 130 000 logements.
«Les nouvelles ressources nous permettront d’atteindre notre objectif et de mieux protéger la qualité de vie et les droits des locataires de Montréal», a expliqué Mme Plante.
D'ailleurs, la Ville de Montréal tire un bilan positif de la phase-pilote du programme Propriétaire responsable lancé en mars 2024. En effet, ils ont inspecté 91 édifices de plus de 100 logements, soit près de 15 500 logements. Parmi les bâtiments inspectés, 13 d'entre eux ont des signes d'insalubrité. Un total de 1 000 infractions à la réglementation sur la salubrité ont été décelées et feront l’objet de mises à niveau par les propriétaires, sous peine d’amendes.
Les inspections préventives se poursuivront d'ici la fin de l'année dans les secteurs de Sainte-Marie, du Nord-Est et de Saint-Pierre.
L'Opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal se dit toutefois «sceptique» concernant l'engagement de l'administration Plante et de ces investissements dans le dossier des inspections préventives.
«D’un côté, l’administration annonce une somme de trois millions de dollars pour embaucher plus d’inspecteurs alors que, de l’autre, elle impose des restrictions budgétaires aux arrondissements et aux services centraux pour 2025, car la Ville de Montréal n’a plus d’argent», a souligné Aref Salem, chef de l’Ensemble Montréal.
En pleine crise du logement, les Montréalais ont de la difficulté à trouver des logements abordables. Plusieurs logements demeurent disponibles, mais les prix de ces derniers ont connu des hausses fulgurantes. Selon des données recueillies par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), le prix moyen d’un appartement de type 4 ½ sur le Plateau-Mont-Royal serait de 1615$ par mois.
Les Montréalais se tournent donc vers les organismes d'aide en logement et de soutien aux locataires. «Tandis que certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à trouver un logement abordable et de qualité, d’autres sont aux prises avec diverses problématiques: rénoviction, éviction, reprise, hausse abusive de loyer, discrimination, etc.», a souligné la conseillère associée à l’habitation, à la salubrité, et à la protection du parc de logements locatifs au sein du comité exécutif, Despina Sourias.
Étant donné que les demandes d'aide ne font qu'augmenter, la Ville de Montréal a octroyé 1,5 millions $ sur 3 ans, à partir de 2025, à ces organismes, qui sont déjà débordés depuis un certain temps.
«La crise du logement que nous traversons est difficile, mais notre administration est engagée à protéger son parc de logements et à assurer des habitations décentes pour toutes les Montréalais», a assuré Mme Sourias.
Des services d'aide au relogement offerts sont offerts à la population en vue du 1er juillet.
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