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Déjà deux douzaines de plaintes d'abus et de mauvais traitements ont été déposées auprès de la nouvelle commissaire à l'intégrité dans le sport au Canada.
Déjà deux douzaines de plaintes d'abus et de mauvais traitements ont été déposées auprès de la nouvelle commissaire à l'intégrité dans le sport au Canada, mais cette dernière ne peut pas enquêter sur la plupart de ces plaintes puisque peu d'organismes sportifs nationaux ont accepté de collaborer avec son bureau.
Sarah-Ève Pelletier espère que cela va bientôt commencer à changer.
L'ex-nageuse synchronisée est devenue la première commissaire à l'intégrité dans le sport au pays, après sa nomination en avril dernier, alors que le gouvernement fédéral prenait des mesures pour régler ce que la ministre des Sports, Pascale St-Onge, qualifiait de «crise».
Les athlètes ont déposé 24 plaintes entre le 20 juin, date à laquelle le bureau a commencé à les accepter, et septembre.
De ce nombre, 16 de ces dossiers sont pour le moment dans l'impasse parce que seulement deux organismes sportifs nationaux -- l'haltérophilie et le volleyball -- et trois autres organismes se sont engagé à collaborer avec le bureau de la commissaire.
La ministre St-Onge a donné à toutes les disciplines sportives jusqu'en avril pour adhérer au système du commissaire à l'intégrité, à défaut de quoi elles risqueront de perdre leur financement fédéral.
Mme Pelletier s'est montrée encouragée par les efforts qu'elle constate de la part des organisations sportives pour se joindre au nouveau processus, mais que ceux-ci peuvent être entravés par la nécessité de modifier des politiques internes ou de recueillir le consentement approprié de toutes les parties concernées.
«D'ici la fin de l'année, il y aura un plus grand nombre d'organisations à bord», a-t-elle affirmé.
Entre-temps, la commissaire Sarah-Ève Pelletier assure que les dossiers des plaintes qui ne peuvent pas aller de l'avant pour le moment ne seront pas fermés.
«Si nous ne sommes pas en mesure d'étudier une plainte dès maintenant, nous laissons le dossier ouvert», a souligné Mme Pelletier.
Elle a affirmé que le bureau fera de son mieux pour empêcher les plaignants d’avoir à soumettre de nouveau leurs informations, «pour éviter le traumatisme d’avoir à raconter votre histoire deux fois».
Mme Pelletier s’attend également à ce que le nombre de plaintes augmente à mesure que les corps sportifs se joignent à elle.
Uniquement cette année, des centaines d’athlètes se sont manifestés pour dénoncer publiquement les abus physiques, sexuels et psychologiques commis par des entraîneurs et d’autres personnes en autorité dans de nombreux sports.
La débâcle de Hockey Canada au cours des derniers mois a amené un nouveau niveau de pression pour réparer ce qui cause du tort au milieu sportif alors qu’il a été révélé, en mai dernier, que Hockey Canada avait réglé une poursuite civile avec une femme qui alléguait avoir été agressée sexuellement par des membres de l’équipe nationale de hockey junior de 2018.
La création du Bureau du commissaire à l’intégrité dans le sport au Canada, une entité indépendante qui a le pouvoir d’enquêter, est l’un des changements les plus importants.
Auparavant, la plupart des organisations avaient leur propre processus interne pour enquêter sur les plaintes, un processus qui, selon de nombreux athlètes, les rendait vulnérables aux représailles ou à d’autres abus.