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Tout indique qu'il n'y aura finalement pas de «convoi de la liberté» dans les rues de Winnipeg le mois prochain.
Tout indique qu'il n'y aura finalement pas de «convoi de la liberté» dans les rues de Winnipeg le mois prochain.
Le groupe Canada Unity, qui est l'un des organisateurs de la manifestation de l'an dernier à Ottawa, a annoncé qu'il annulait ses plans pour un autre rassemblement à la fin du mois de février.
«Le convoi 2.0 officiel de Canada Unity, qui était prévu du 17 au 20 février 2023, entre dans un code 10-7 - service terminé», a écrit le fondateur du groupe, James Bauder, dans un communiqué publié sur Facebook.
M. Bauder prévoyait d'abord retourner à Ottawa pour une nouvelle manifestation de quatre jours, où les participants se seraient rassemblés dans un lieu à l'extérieur de la ville et auraient fait des aller-retour quotidiens vers la colline du Parlement.
Or, après que la police a indiqué qu'elle adopterait une approche de tolérance zéro envers un tel événement, M. Bauder avait annoncé, le 25 décembre dernier, que l'événement serait déplacé dans la capitale du Manitoba.
Mais ce plan est aussi tombé à l'eau.
Dans sa publication sur Facebook, M. Bauder a expliqué la décision par des risques pour la sécurité, sans préciser lesquels, et des attaques personnelles dirigées vers lui.
Même si le «convoi 2.0» devait avoir lieu au Manitoba, M. Bauder craignait notamment que des participants soient accusés en vertu de la nouvelle loi 100 de l'Ontario, qui a été adoptée l'an dernier à la suite de la première manifestation.
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La loi interdit les manifestations dans les infrastructures de transport protégées, y compris les aéroports et les postes frontaliers. Elle permet également à la police de saisir les permis de conduire et les plaques d'immatriculation utilisés lors de blocages illégaux.
M. Bauder est l'une des dizaines de personnes qui ont été arrêtées lors du premier «convoi», en février 2022. Il a été accusé de méfait et d'avoir désobéi aux directives de la police et à des ordonnances judiciaires. L'une de ses conditions de liberté sous caution l'empêche de se rendre au centre-ville d'Ottawa.
La première mouture du «convoi de la liberté» avait paralysé pendant plusieurs semaines le centre-ville d'Ottawa et différents postes frontaliers avec les États-Unis. Le gouvernement fédéral avait recouru à la Loi sur les mesures d'urgence pour la première fois depuis son adoption pour mettre un terme à la manifestation.
Dans les semaines qui ont précédé la manifestation à Ottawa, M. Bauder avait rédigé un «protocole d'entente» et tenté de le remettre à la gouverneure générale, Mary Simon. Il lui a demandé, ainsi qu'à tous les sénateurs en exercice, de signer un accord qui renverserait le gouvernement et ferait de Mme Simon, des sénateurs, de sa femme Sandra, d'un autre homme et de lui-même le gouvernement canadien officiel.
Ce nouveau gouvernement aurait ensuite ordonné à tous les autres ordres de gouvernement de mettre fin aux restrictions sanitaires liées à la COVID-19 et de réintégrer les travailleurs qui ont été suspendus ou licenciés puisqu'ils n'étaient pas vaccinés.
Le groupe de M. Bauder s'est ensuite joint à d'autres organisations pour mettre en place le blocus qui a également touché plusieurs autres parties du centre-ville d'Ottawa et certaines législatures provinciales.
Alors que les événements se déroulaient à Ottawa, M. Bauder ne semblait cependant pas être parmi les principaux organisateurs ou dirigeants.
Une enquête publique qui s'est penchée sur la décision du gouvernement fédéral d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence a tenu six semaines d'audiences publiques l'automne dernier. On a pu y découvrir les détails du chaos et du dysfonctionnement qui régnaient tant au sein des divers groupes organisant les manifestations que des corps de police.
Le rapport final de cette commission d'enquête est attendu le mois prochain.
La Ville d'Ottawa a signalé que les coûts des services de police et des services municipaux qui ont découlé de l'événement ont dépassé 52 millions $. La Ville de Windsor, où le blocage du passage frontalier du pont Ambassador a entraîné les plus grandes perturbations économiques, a estimé les coûts des services de police à près de 7 millions $.