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Le moral est bon au camp, malgré plusieurs jours de pluie qui ont transformé le terrain en une «patinoire de boue».
Les manifestants propalestiniens installés sur un terrain de l'Université McGill affirment qu'ils sont mieux organisés et préparés que jamais alors que le campement entre dans sa deuxième semaine d'activité.
Ari Nahman, qui campe sur les lieux, affirme que le campement est devenu une «petite ville» dotée de dizaines de tentes imperméables, d'une bibliothèque, de fournitures et de trottoirs en bois de fortune pour garder la boue à distance.
Selon cet étudiant de l'Université Concordia, le moral est bon au camp, malgré plusieurs jours de pluie qui ont transformé le terrain en une «patinoire de boue».
«Je pense que nous sommes beaucoup mieux équipés et préparés aujourd'hui pour affronter les différentes conditions météorologiques. Nous sommes positifs, le moral est bon», a-t-il déclaré.
D'ailleurs, les membres du camp ont creusé une tranchée peu profonde dimanche pour évacuer les fortes pluies, tandis que d'autres ont aménagé un «magasin gratuit» dans une tente pour servir du café chaud, de la nourriture et des vêtements résistants à la pluie.
Les manifestants ont reçu tellement de dons qu'ils ont pu en offrir à des refuges pour personnes itinérantes.
Les opposants aux campements ont déclaré que les manifestations étaient illégales et donnaient à certains étudiants juifs un sentiment d'insécurité. L'Université McGill et le premier ministre François Legault ont demandé à la police de démonter les campements montréalais.
M. Nahman, membre de Voix juives indépendantes Canada, affirme que les campeurs ne partiront pas tant que les universités n'accepteront pas de se détacher des entreprises qui soutiennent les actions d'Israël contre les Palestiniens selon eux.
Il a souligné que les manifestants de McGill surveillent attentivement ce qui se passe aux États-Unis, où certains groupes ont conclu des accords avec leurs universités et d'autres ont été confrontés par la police.
Des militants propalestiniens ont également installé des campements à l'Université de Toronto, à l'Université d'Ottawa et sur le campus de Vancouver de l'Université de la Colombie-Britannique. Une vague similaire a lieu sur les campus des États-Unis.
Dimanche, des dizaines de contre-manifestants de la Ligue de défense juive se sont rassemblés près du campement de Toronto en brandissant des drapeaux israéliens. Des agents de sécurité du campus se sont tenus entre les deux groupes pour garantir une manifestation pacifique.
Mohammad Yassin, étudiant à l'Université de Toronto et l'un des porte-parole du camp, a déclaré que les allégations selon lesquelles les manifestants étaient haineux ou violents étaient «contraires à la réalité».
«Les gens se promènent avec leurs animaux de compagnie et leurs enfants. Il y a des gens qui dessinent, lisent des livres et forment des cercles de prière, et c'est exactement ce que cet espace est censé être.»
À son avis, les manifestants ont tout ce dont ils ont besoin pour poursuivre leur campement, notamment de la nourriture, de l'eau, des toilettes, une bibliothèque et une tente médicale dotée de personnel qualifié. Il existe également des espaces communautaires et de prière ainsi qu'une «tente de soins» pour offrir du temps de calme ou du soutien aux personnes ayant des problèmes de santé mentale. De plus, des membres de la communauté locale se sont mobilisés pour proposer trois repas par jour.
«Nous planifions sur le long terme, a-t-il soutenu. Nous comprenons que ce sera un long combat. L'université n'entendra pas nos revendications si nous restons ici un jour et disparaissons ensuite.»
Les manifestants du camp exigent que les universités divulguent tous leurs investissements et cessent d'injecter de l'argent dans des entreprises qui, selon eux, soutiennent les actions d'Israël contre les Palestiniens. Ils souhaitent aussi que les établissements coupent leurs liens avec les institutions israéliennes.