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Une nouvelle étude canadienne suggère que les femmes enceintes ont des effets secondaires moins graves après le vaccin contre la COVID-19.
Une nouvelle étude canadienne suggère que les femmes enceintes ont des effets secondaires moins graves après le vaccin contre la COVID-19 que les femmes qui ne sont pas enceintes.
Le Réseau national canadien pour la sécurité des vaccins a recueilli des données auprès de 191 360 femmes vaccinées âgées de 15 à 49 ans entre décembre 2020 et novembre 2021.
Les chercheurs ont demandé aux participantes de signaler des «événements de santé importants», après la vaccination, qui étaient suffisamment graves pour leur faire manquer l'école ou le travail, pour consulter un médecin ou pour modifier leurs routines de vie.
Sur 5597 participantes enceintes, 4 % ont signalé un problème de santé important dans les sept jours qui ont suivi la première dose d'un vaccin à ARNm. Après la deuxième dose, 7,3 % des 3108 répondantes enceintes ont déclaré avoir eu des effets secondaires notables.
Or, parmi les femmes qui n'étaient pas enceintes, 6,3 % des 174 765 répondantes ont signalé un problème de santé important après la première dose, et 11,3 % des 10 254 participantes ont déclaré qu'elles se sentaient malades après la deuxième dose.
Ce qui était frappant à propos de l'étude, soulève Manish Sadarangani, l'un des auteurs principaux de l'article publié dans la revue Lancet Infectious Diseases, est que les taux des événements survenant chez les personnes enceintes étaient inférieurs aux personnes du même âge, mais qui n'étaient pas enceintes.
«C'est très rassurant en ce qui concerne la sécurité des vaccins COVID et la grossesse», indique le chercheur.
Des études sur d'autres vaccins ont révélé que les femmes enceintes ressentent des effets secondaires à peu près au même rythme que celles qui ne sont pas enceintes ou même légèrement plus élevées, a déclaré M. Sadarangani, chercheur à l'Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, à Vancouver.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pourquoi cela ne pourrait pas être le cas pour les vaccins à ARNm COVID-19, a déclaré M. Sadarangani, mais il soupçonne que la transformation physique de la grossesse pourrait être un facteur.
«Il y a beaucoup de changements hormonaux, immunologiques et physiologiques qui se produisent pendant la grossesse, et nous en comprenons certains, d'autres non. Je présume que certains de ces changements sont à l'origine de ces taux plus faibles», estime le chercheur.
Sa collègue, la docteure Julie Bettinger, aussi auteure principale de l'article publié dans la revue Lancet Infectious Diseases, abonde dans le même sens. Elle affirme que ces résultats sont «inattendus» et justifient une enquête plus approfondie.
«Des études antérieures sur d'autres vaccins chez les femmes enceintes n'ont pour la plupart signalé aucune différence significative dans les événements de santé entre les femmes enceintes et non enceintes - elles ont parfois trouvé des taux plus élevés pendant la grossesse», a indiqué la professeure Bettinger, chercheuse à l'Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, à Vancouver.
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«D'autres études sur les vaccins à ARNm destinés à combattre d'autres maladies sont nécessaires pour déterminer si la réduction des effets secondaires observée chez les femmes enceintes dans cette étude constitue une caractéristique des vaccins à ARNm en général, ou une caractéristique spécifique des vaccins contre la COVID-19.»
L'étude de jeudi a révélé que les taux de complications de santé graves après avoir reçu un vaccin COVID-19, comme l'hospitalisation, étaient rares dans tous les groupes.
Il n'y avait pas de différence significative dans les taux de fausse couche ou de mortinatalité entre les participants vaccinés et ceux qui ne l'étaient pas.
Les chercheurs mènent une enquête de suivi pour voir si les participantes ont ressenti des effets secondaires six mois après avoir reçu leurs doses du vaccin contre la COVID-19, a indiqué M. Sadarangani.
Les femmes enceintes courent un risque accru de complications liées à la COVID-19, a fait savoir l'expert, il est donc d'autant plus important que les chercheurs continuent d'étudier comment la vaccination les affecte, elles et leurs bébés.
«Toutes les données dont nous disposons mettent vraiment en évidence la sécurité de tous ces vaccins pendant la grossesse», a fait valoir M. Sadarangani. «En fin de compte, c'est la meilleure façon de protéger ce groupe de personnes dans notre population.»