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De nouvelles sanctions canadiennes s'en viennent contre la Russie, a affirmé la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, condamne les attaques russes contre des civils ukrainiens comme étant «choquantes et inhumaines» et affirme que de nouvelles sanctions canadiennes s'en viennent contre la Russie.
Mélanie Joly s'exprimait lundi à Helsinki, où son homologue finlandais, Pekka Haavisto, a fait écho à cette condamnation, car d'éventuels crimes de guerre contre des civils ukrainiens ont été signalés.
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Mme Joly dit que le Canada appuiera l'enquête menée par la Cour pénale internationale (CPI) sur la conduite de la Russie depuis son invasion de l'Ukraine.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
«On va continuer de travailler avec la Cour pénale internationale parce que c'est complètement inacceptable. C'est choquant, c'est inhumain, ce qui se passe présentement en Ukraine», a-t-elle déclaré.
La Russie fait face à un regain d'indignation mondiale après que des informations faisant état d'atrocités contre des civils ukrainiens ont été publiées en fin de semaine alors que les troupes russes se retiraient de villes qu'elles occupaient autour de Kyiv.
Après avoir visité la ville de Boutcha, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'un génocide avait eu lieu et a appelé à des sanctions plus sévères contre la Russie.
«Il faut absolument avoir plus de sanctions, a souligné la ministre Joly. Il y aura plus de sanctions qui vont être mises sur pied contre des oligarques, des entités, donc des compagnies russes et biélorusses.»
Elle a dit prévoir de faire un suivi avec les partenaires du G7, affirmant que ce groupe de grandes démocraties devait faire plus pour isoler la Russie.
«Ce sont clairement des crimes de guerre, a-t-elle ajouté. Ce sont clairement des crimes contre l'humanité. Et il est important que le Canada joue son rôle en s'assurant que l'on rende compte de ces actes, et ces actes ne peuvent rester impunis.»
Le Canada a envoyé une demi-douzaine d'agents de la GRC à La Haye pour aider la CPI. Mme Joly et M. Haavisto ont déclaré qu'il était important que la collecte de preuves commence bientôt. On ne savait pas quel rôle, le cas échéant, jouerait le contingent canadien, car il travaille maintenant sous l'autorité du bureau du procureur de la CPI.
«Tout d'abord, il est très important de comprendre que la guerre a aussi des règles. Et les règles sont fixées par la Convention de Genève. Et si vous enfreignez ces règles, vous commettez des crimes de guerre. Et voici ce qui semble s'être passé à Bucha», a déclaré M. Haavisto.
Les néo-démocrates fédéraux devaient déposer une motion plus tard lundi au Parlement appelant à la condamnation unanime de l'action russe à Boutcha, où des charniers ont été découverts.
«Trois cents corps, dont beaucoup de femmes et d'enfants, ont été retrouvés, ce qui confirme une fois de plus que des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre sont commis par la Fédération de Russie, a déclaré la porte-parole du NPD en matière d'affaires étrangères, Heather McPherson, dans un communiqué. Outre le massacre inadmissible de civils, des rapports font également état de violences sexuelles commises par l'armée russe à l'encontre de femmes et d'enfants. Ces actes odieux exigent des mesures. Vladimir Poutine et l'armée russe ne doivent pas être autorisés à s'en tirer à bon compte.»
Voyez le récapitulatif de la journée en Ukraine de Sabrina Rivet et l'intervention du chercheur de Human Rights Watch Jonathan Pedneault au bulletin Noovo Le Fil 17 avec Noémi Mercier :
Le président américain Joe Biden a traité le président russe Vladimir Poutine de boucher, mais s'est abstenu de qualifier la situation de génocide.
À Helsinki, Mme Joly a également réaffirmé le soutien du Canada à l'entrée de la Finlande dans l'alliance militaire de 30 pays de l'OTAN.
Elle a également visité le Centre d'excellence européen pour la lutte contre les menaces hybrides et a cherché à renforcer la coopération dans l'Arctique. La Finlande et le Canada font partie des huit pays du Conseil de l'Arctique, et la Russie en était la présidente. Mais après l'invasion, les membres restants ont déclaré qu'ils faisaient une pause dans les travaux du conseil en raison des actions de la Russie.
«Nous voulons nous assurer que nous avons une approche multilatérale, alors que le Conseil de l'Arctique ne se réunit pas à ce stade. Parce qu'il s'agit pour nous de maintenir notre souveraineté et de nous assurer que nous protégeons notre terre», a indiqué Mme Joly.
Elle a dit qu'elle avait également des entretiens prévus avec les autres pays membres du Conseil de l'Arctique, soit les États-Unis, la Suède, l'Islande, la Norvège et le Danemark.
-- Avec les informations d'Émilie Bergeron