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Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon a promis vendredi un investissement supplémentaire de 575 M$ au Plan québécois des infrastructures afin de restaurer les écoles vétustes de la province s’il était élu le 3 octobre prochain.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon a promis vendredi un investissement supplémentaire de 575 M$ au Plan québécois des infrastructures afin de restaurer les écoles vétustes de la province s’il était élu le 3 octobre prochain.
Ce seraient donc 2,3 milliards $ supplémentaires qui seraient ajoutés au budget prévu pour la réfection des établissements scolaires d'ici quatre ans. Le plan québécois des infrastructures prévoit actuellement 21,1 milliards $.
«On le sait, on a toujours un très grand problème de décrochage scolaire au Québec. On le sait, une des clés de la réussite scolaire, c’est d’avoir un environnement sain et attrayant et des installations qui sont dignes de ce nom et qui donnent envie de se lever le matin et d’apprendre», a mentionné Paul St-Pierre Plamondon.
DOSSIER | Élections 2022
«Les écoles sont des lieux qui génèrent de la déprime, on ne peut pas se surprendre que le décrochage scolaire demeure un problème important dans notre société», a ajouté le chef du PQ.
M. St-Pierre Plamondon, qui a fait cette annonce dans la circonscription de Camille-Laurin, qu’il briguera lors des prochaines élections, en a profité pour attaquer le bilan de la Coalition avenir Québec (CAQ) en la ma
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«Le chef de la CAQ a répété pendant de nombreuses années et continue à dire que l’éducation est sa priorité. Après quatre ans de pouvoir, permettez-moi d’en douter», a-t-il mentionné, ajoutant que lors de l’élection de François Legault, 50 % des écoles étaient en mauvais état, alors que cette proportion atteint 59 % aujourd’hui.
M. St-Pierre Plamondon a aussi indiqué qu’un gouvernement péquiste devancerait les travaux nécessaires dans les écoles, qui auraient lieu sur quatre ans au lieu de deux ans. Il voudrait ainsi inverser l’ordre des priorités dans les travaux au Québec, de sorte que les écoles passent en premier.
«Vous me direz que c’est beaucoup de sous, je répondrai : regardez ce qu’on est prêts à dépenser pour le 3e lien de la CAQ, a-t-il martelé. Regardez ce que nous on a proposé, faisons nos choix. Nos écoles, ça devrait être la première dépense, la première priorité, parce que c’est irresponsable de donner à nos enfants un environnement qui suscite la déprime.»
Des représentants de directions d'écoles et des parents déplorent le peu de cas que les partis politiques font de l'éducation, dans le cadre de la présente campagne électorale.
Pénurie dans plusieurs catégories de personnel, manque de vision d'ensemble, annonces à la pièce, délais dans les rénovations d'écoles, les problèmes sont pourtant nombreux, ont-ils souligné vendredi, au cours d'une conférence de presse conjointe.
«L'éducation, dans cette campagne électorale, est pratiquement invisible. Pour nous, ce n'est pas normal», s'est exclamé Nicolas Prévost, de la Fédération québécoise des directions d'établissements.
Les établissements scolaires se plaignent par exemple du manque d'employés et pas seulement d'enseignants. Les éducatrices en services de garde et les professionnels de l'éducation sont aussi touchés, a souligné Carl Ouellet, de l'Association québécoise du personnel de direction des écoles.
Sylvain Martel, du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec, déplore le fait que les problèmes sont connus depuis plusieurs années, mais que les solutions se font toujours attendre. On nous dit que l'éducation est une priorité, dit-il, mais on attend toujours que ça paraisse dans les décisions et les gestes.
«Présentement, en campagne, on se fait livrer encore la même ligne: l'éducation et la santé, c'est les deux priorités. Ok, je veux bien. Mais si on me dit que l'éducation est une priorité, je veux avoir des grandes idées. Si c'est une priorité, je ne veux pas qu'on me dise 'on va mettre 2 millions $ là-dedans' et on va ajouter du personnel qu'on ne sait pas où trouver», s'est exclamé M. Martel.
Ces regroupements ont des idées quant aux solutions possibles, mais ce qu'ils veulent entendre, ce sont les idées et les solutions proposées par les partis politiques.
«L'éducation, ça fait partie des préoccupations de la population. Et la population doit savoir», a conclu Kathleen Legault, de l'Association montréalaise des directions d'établissements scolaires..
Paul St-Pierre Plamondon a reconnu avoir eu une réaction «trop spontanée» et que le moment était mal choisi quand il a signifié son opposition à la mise en berne du drapeau du Québec pour souligner le décès de la reine Élisabeth II.
Quelques heures après l'annonce de la mort de la souveraine jeudi, le chef du Parti québécois a envoyé un gazouillis sur Twitter mentionnant offrir ses condoléances à la famille royale, mais que le gouvernement québécois devrait s'abstenir de mettre le fleurdelisé en berne en raison du lien historique.
«François Legault ne devrait pas traiter la reine d'Angleterre en chef de l'État québécois ni donner de crédibilité à un régime colonial britannique illégitime au Québec», a-t-il écrit.
Son commentaire est loin d'avoir fait l'unanimité. M. Legault a estimé que le chef du PQ a fait de la «petite politique» sur le dos de la monarchie britannique la journée du décès de la reine.
«Je conviens que j'ai eu une réaction trop spontanée et que j'ai mal choisi le moment parce que dans mon esprit, sur le coup, je m'adressais au gouvernement du Québec. Si ça a froissé des gens, ce n'était pas mon intention», a affirmé M. St-Pierre Plamondon vendredi matin.
Il a tout de même réitéré son opposition aux drapeaux en berne. S'il avait été premier ministre, le chef péquiste aurait agi différemment, en envoyant une missive offrant ses condoléances et un représentant de l'État québécois aux funérailles.
«On aura l'occasion de discuter de la place de cette institution qui est la Couronne britannique dans notre histoire, et également dans notre présent, mais pas aujourd'hui», a-t-il mentionné.
Avec des informations de Lia Lévesque, La Presse canadienne.