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La population québécoise a augmenté de 4,1 % pour atteindre 8 501 833 citoyens.
Les données du recensement 2021 montrent une diminution du poids du Québec pour un 11e recensement consécutif. Ce poids, qui était de 23,2 % de la population en 2016, est passé à 23 % en 2021.
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Le poids des provinces atlantiques dans leur ensemble a également diminué alors qu’au contraire, celui de toutes les provinces à l’ouest du Québec était en hausse.
Pourtant, le Québec a connu une croissance de population plus importante entre 2016 et 2021 qu’entre 2011 et 2016. Comme il y a croissance de population à travers le pays, toutefois, cela n’aura pas été suffisant pour contrebalancer la diminution de proportion de population québécoise au sein de la fédération canadienne.
Ainsi, la population québécoise a augmenté de 4,1 % pour atteindre 8 501 833 citoyens, comparativement à une hausse de 3,3 % entre 2011 et 2016. Cette croissance est attribuable en grande partie à l’immigration, qui en représente environ les quatre cinquièmes, selon Statistique Canada.
Hausses de population dans les grandes villes
Un regard sur les sept régions métropolitaines de recensement (RMR) du Québec (Drummondville ayant été ajoutée pour la première fois dans les RMR de Statistique Canada) nous apprend que c’est celle de Sherbrooke qui a connu la plus forte croissance démographique, soit de 7,2 %.
Parmi les suivantes, c’est Gatineau qui vient au deuxième rang avec une croissance de 6,3 % de sa population. Elle est suivie de Drummondville et Montréal, ex-aequo à 4,6 et Trois-Rivières (3,5 .
Dans les plus petites municipalités, celles qui comptent 5000 habitants et plus, cinq québécoises se classent parmi les 25 ayant connu les plus fortes augmentations de population. Celle de Saint-Apollinaire, dans la région de Québec, vient au quatrième rang canadien après avoir vu sa population faire un bond 30,4 , Carignan, en Montérégie (12e rang, + 24,1 et Mirabel, dans les Laurentides (20e rang, + 21 %).
À l’inverse, six municipalités québécoises se trouvent parmi les 25 ayant connu la plus forte décroissance de population, une situation qui frappe davantage l’Alberta que toute autre province.
C’est celle de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, qui a connu la plus importante baisse de population entre 2016 et 2021, soit une diminution de 4,9 %, ce qui la place au dixième rang des municipalités canadiennes.
Viennent ensuite les municipalités de Port-Cartier, sur la Côte-Nord (17e rang, baisse de 4,2 , Kirkland, sur l’Île de Montréal (22e rang, - 3,7 et Dolbeau-Mistassini, au Saguenay-Lac-Saint-Jean (24e rang, -3,5 %).
En général, les grands centres urbains partout au Canada présentent des moyennes de populations plus jeunes, en grande partie à cause des institutions d’enseignement supérieur et des emplois technologiques, notamment. Cependant, Trois-Rivières présente la plus forte proportion de citoyens âgés de plus de 65 ans au Canada, soit un peu plus du quart (25,7 %) de sa population.
Trois-Rivières affiche aussi la plus faible proportion de personnes en âge de travailler (59,8 %) au pays. Statistique Canada note, dans sa fiche d’information, que la situation trifluvienne représente des défis en matière d’activité économique, « notamment en ce qui a trait à la disponibilité de la main-d’œuvre et à la capacité d’offrir des services à la population ».
La RMR de Saguenay est également aux prises avec un vieillissement important, la proportion de 24,4 % de personnes âgées de 65 ans et plus la plaçant au troisième rang canadien des villes les plus âgées.
À titre de comparaison, la proportion de la population âgée de 65 ans et plus à Montréal était de 18,0 % en 2021 et la moyenne canadienne se situe à 19,0 %.
La présence de Trois-Rivières et de Saguenay au sommet du palmarès canadien en ce qui a trait aux personnes de 65 ans et plus n’est pas étonnante lorsqu’on considère que ces deux villes sont celles qui ont connu l’augmentation la plus rapide de la proportion de cette tranche d’âge au Canada, soit 3,8 points de pourcentage à Saguenay et 3,4 points de pourcentage à Trois-Rivières.
Bien que Montréal se situe sous la moyenne canadienne, la métropole a vu durant la période 2016-2021 le nombre de personnes de 65 ans et plus dépasser pour la première fois le nombre d’enfants de moins de 15 ans. Parmi les trois plus grandes villes du Canada, seule Vancouver était dans cette situation en 2016, mais Montréal et Toronto l’y ont maintenant rejoint.
En contrepartie et pour la première fois également, les milléniaux, que Statistique Canada identifie comme étant ceux nés entre 1981 et 1996, étaient plus nombreux à Montréal que les baby-boomers (nés entre 1946 et 1965, selon Statistique Canada).
Tous les grands centres urbains du Canada, en fait, présentent des populations plus jeunes que les autres régions, une croissance démographique en moyenne plus élevée, ainsi qu’une plus grande diversité ethnoculturelle.
Si l’on raffine encore davantage les chiffres, on constate que les milléniaux sont encore plus dominants dans les centres-villes de ces grands centres urbains, loin devant les autres groupes d’âge. En moyenne, ils représentent plus du tiers (35,1 %) de la population des centres-villes des grands centres urbains.
À titre de comparaison, au centre-ville, les baby-boomers ne sont plus qu’une personne sur cinq (20,9 %), et ce, même s’ils composent toujours la génération comptant le plus grand nombre de personnes au pays.
Statistique Canada note, à titre d’explication, que « le choix de s’installer dans un centre-ville est donc souvent lié au stade de la vie que traverse une génération plutôt que le fait d’appartenir à une génération particulière. En 2021, ce sont les milléniaux, composés de groupes d’étudiants de niveau postsecondaire et de jeunes professionnels, qui habitent en plus forte proportion dans les centres-villes. »
Il n’est donc pas étonnant de constater le phénomène inverse parallèlement à la diminution de taille de la ville. Ainsi, dans les grands centres urbains, mais ceux qui comptent moins d’un million d’habitants, les baby-boomers (24,7%).
Le phénomène est encore plus prononcé dans les zones hors des grands centres urbains, où les baby-boomers représentent 29,7 et la génération X (17,6 %), cette dernière étant formée de la cohorte née entre 1966 et 1980.