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Le gouvernement Legault et sa ministre des Transports, Geneviève Guilbault, ont procédé, mercredi à un important changement après le fiasco du déploiement de la plateforme en ligne SAAQclic.
Le gouvernement Legault a procédé, mercredi, à un important changement à la tête de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) en remplaçant Denis Marsolais par Éric Ducharme au poste de président-directeur général.
On sentait la substitution venir. Le premier ministre François Legault avait évoqué en début de semaine lors d'une entrevue avec la cheffe d'antenne Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17 «des conséquences» pour les personnes responsables du fiasco de la SAAQ.
Appelée à commenter la situation à l'Assemblée nationale mercredi, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a eu des «bons mots et une pensée» pour M. Marsolais. Ceci dit, la ministre a attribué une partie de la responsabilité à ce dernier dans le problème des services prodigués à la suite du déploiement de la plateforme en ligne SAAQclic, le 20 février dernier.
«C'est un homme de qualité», a-t-elle répété à quelques reprises dans un point de presse, avant de finalement concéder que M. Marsolais avait à ses yeux un rôle à jouer dans les déboires de la SAAQ.
M. Legault avait auparavant mentionné que le travail de M. Marsolais allait être soigneusement examiné. Le premier ministre avait reconnu que les problèmes dans les succursales de la SAAQ avaient été causés par un manque de planification.
«La décision qui a fait vraiment mal, c'est d'avoir fermé les bureaux pendant trois semaines», avait avancé M. Legault, précisant que la direction de la SAAQ n'a «malheureusement» pas prévu plus d'employé pour répondre à la demande lorsque les points de service ont rouvert leurs portes.
Mme Guilbault a fait écho au propos de son premier ministre mercredi, mais savait pourtant, dès son entrée en fonction au ministère des Transports après la réélection du gouvernement Legault à l'automne 2022, qu'une fermeture provisoire allait s'opérer à la SAAQ. La ministre s'est défendue en indiquant avoir demandé à M. Marsolais et à son équipe s'ils étaient prêts à procéder au changement.
«On l'a rencontré, on a eu des discussions, ça devait être prêt», a-t-elle souligné.
Le chaos a débuté lors du lancement de la plateforme SAAQClic le 20 février dernier. Les usagers auraient normalement dû pouvoir faire plusieurs transactions en ligne.
Or, de nombreux problèmes informatiques avaient obligé bon nombre de Québécois à devoir se rendre en personne afin de renouveler leur permis de conduire par exemple, ce qui a occasionné d'importantes files d'attente. La nature du problème a ainsi mené l'opposition à montrer du doigt le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, et même à demander une commission d'enquête.
«Peu importe qui est nommé au poste de PDG de la SAAQ, le ministre Caire ne peut pas se dérober de ses responsabilités et des fiascos des dernières semaines, que ce soit à la SAAQ, la transition numérique dans les laboratoires ou le système de paie SAGIR», a d'ailleurs indiqué Haroun Bouazzi, responsable solidaire des dossiers numériques, dans un communiqué envoyé mercredi.
Mme Guilbault a cependant refusé d'attribuer le blâme du bris de service de la SAAQ à M. Caire. «Ce n'est pas la même chose, on parle de la qualité des services», a martelé la ministre des Transports. Le ministre du Numérique lui-même avait rejeté la faute sur la SAAQ dans toute cette saga.
Éric Ducharme, qui a été membre du conseil d'administration et président-directeur général de l'Agence du revenu du Québec entre 2016 et 2018, entrera en fonction jeudi. Il va continuer d’opérer le virage numérique à la SAAQ.
Nommée par le Conseil des ministres, la nouvelle tête dirigeante de la société d'État possède une maitrise en science économique, qu'il a complétée en 1992 à l'université Laval.
Avant sa nomination à la SAAQ, il occupait le poste de secrétaire au Conseil du Trésor.
Il n'y a pas que la SAAQ qui aura un nouveau PDG, alors que l’on connait désormais l'identité de celui qui aura le rôle de remplacer temporairement Sophie Brochu chez Hydro-Québec.
Le vice-président exécutif de la stratégie et du développement de la société d'État, Pierre Despars, sera celui qui assura l'intérim chez Hydro lorsque Mme Brochu quittera ses fonctions le 11 avril prochain, date d'entrée en fonction du nouveau PDG.
Chez Hydro-Québec depuis 2020, M. Despars est un ancien d'Énergir, comme Mme Brochu, où il a travaillé de 1991 à 2018.
Avec les informations de Guillaume Théroux pour Noovo Info et de Thomas Laberge pour La Presse canadienne.