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Les nouveaux Canadiens sont emballés de voter aux élections fédérales
Environ 80 % des répondants ont indiqué que le coût de la vie figurait parmi leurs principales préoccupations, tout comme la santé et le logement.
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À moins de dix jours du scrutin du 28 avril, les jeux sont loin d'être faits, même parmi les nouveaux Canadiens qui voteront pour la première fois.
Selon un sondage mené du 1er au 4 avril par l’Institut pour la citoyenneté canadienne, 29 % des 2397 répondants disent être prêts à changer d'opinion avant de mettre leur bulletin de vote dans l'urne.
Environ 80 % des répondants ont indiqué que le coût de la vie figurait parmi leurs principales préoccupations, tout comme la santé et le logement.
«Les nouveaux Canadiens sont extrêmement engagés — 92 % des répondants ont dit avoir l'intention de voter, mentionne le pdg de l'institut, Daniel Bernhard. Il est réconfortant de voir des gens qui sont devenus des Canadiens par choix être plus intéressés par la démocratie que certains qui sont nés ici.»
Selon Élections Canada, la participation totale ne s'élevait qu'à 62 % en 2021.
Si les nouveaux Canadiens ont un œil sur la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, ils demeurent avant tout préoccupés de joindre les deux bouts.
«Contrairement à plusieurs Canadiens qui s'attachent à un parti pour des raisons d'identité personnelle, les nouveaux Canadiens sont plus ouverts à la persuasion», souligne M. Bernhard.
Emballés...
Les nouveaux Canadiens sont emballés à l'idée de voter aux prochaines élections fédérales. Certains, comme Naiwen Cao, le feront même pour la première fois de leur vie.
Le néo-Canadien âgé de 31 ans envisage même de porter un chandail à la feuille d'érable lorsqu'il se présentera devant l'urne, le 28 avril.
«Je suis très emballé de voter», lance cet immigrant chinois qui s'est installé à Calgary en 2021. Il a obtenu sa citoyenneté canadienne en janvier.
«Je viens de la Chine, on ne vote jamais là-bas. La liberté de choisir n'existe pas vraiment.»
... mais indécis
M. Cao n'a pas encore décidé pour quel parti il voterait. Il reconnaît que l'un de ses critères sera la position des candidats sur les relations sino-canadiennes et l'ingérence étrangère.
S'il n'a pas encore fait son choix, il est certain d'une chose: «je veux un Canada fort.»
Valeria Shibanova, arrivée de Russie en 2022, fait elle aussi partie des indécises.
La résidante de North Bay, en Ontario, hésite entre les libéraux et les conservateurs. Si elle n'aimait les politiques migratoires de l'ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper, elle constate que la crise du logement s'est aggravée depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2015.
«Je ne serais jamais venue dans un pays où je ne serais pas capable de payer un loyer, raconte Mme Shibanova. Je n'aime pas [le chef conservateur Pierre Poilievre], mais je ne veux pas appuyer les gens qui nous ont placés dans ce bourbier. Je suis vraiment déchirée.»
Rizwan Ahman, lui, a fait son choix.
«Je vais voter pour les conservateurs», annonce le résidant de Calgary âgé de 27 ans.
M. Ahman est parti du Pakistan pour venir s'établir au Canada en 2015. Il a obtenu sa citoyenneté canadienne en 2020.
«Depuis les dix dernières années, ça ne va pas bien, notamment le logement et l'inflation. Les jeunes se sentent désespérés. J'ai des amis qui doivent vivre avec cela. Ils hésitent à lancer une famille.»
Lui aussi se dit emballé par l'idée de voter.
«C'est vraiment stimulant de voter pour la première fois au Canada, dit-il. J'aime la démocratie.»
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