Joe Biden fait campagne en Pennsylvanie pour regagner la confiance des démocrates

S'exprimant depuis une scène, au nord-ouest de Philadelphie, M. Biden, 81 ans, a ri des inquiétudes concernant son âge, en plaisantant en disant : «je sais que j'ai l'air d'avoir 40 ans», mais «je fais ça depuis longtemps».

«Honnêtement, je n’ai jamais été aussi optimiste quant à l’avenir de l’Amérique si nous restons unis», a déclaré M. Biden, lors d'un discours écrit d'avance.

Alors que le Congrès se prépare à reprendre cette semaine, le leader démocrate de la Chambre, Hakeem Jeffries, a convoqué dimanche après-midi les principaux législateurs du comité pour évaluer leurs points de vue.

De plus en plus de législateurs démocrates devraient exprimer leurs inquiétudes quant à la démission de Joe Biden, mais d’autres redoublent d’efforts pour se tenir aux côtés du président et recentrer l’attention sur Donald Trump et le danger, selon eux, qu’il représente pour le pays et la démocratie.

M. Biden lui-même a personnellement interpellé les législateurs tout au long de la fin de semaine. Samedi, il s'est joint à l'appel des mandataires de campagne et a réitéré qu'il n'avait pas l'intention de quitter la course, malgré une situation politique de plus en plus précaire.

Au lieu de cela, le président s'est engagé à faire campagne plus fermement à l'avenir et à intensifier ses déplacements politiques, selon deux personnes qui se sont exprimées sous le couvert de l'anonymat.

Cinq élus démocrates lui ont déjà demandé d'abandonner sa campagne de réélection avant novembre.

Les inquiétudes persistent

Alors que les rencontres en personne reprennent, les préoccupations concernant la capacité de Joe Biden à résister aux quatre mois restants de la campagne devraient reprendre – sans parler de quatre années supplémentaires à la Maison-Blanche – et des véritables chances de battre le candidat républicain présumé Donald Trump.

L’équipe de campagne de M. Biden appelle et envoie des textos aux législateurs pour tenter d’éviter davantage de défections potentielles. Ils demandent également aux partisans haut placés de M. Biden de s’exprimer, dans l’espoir de ramener dans le rang ceux qui ont des inquiétudes persistantes.

Des appels à se retirer ont surgi de différentes directions.

Alan Clendenin, conseiller municipal de Tampa et membre du Comité national démocrate, a déclaré dimanche : «Je pense qu'il est dans le meilleur intérêt de notre pays et du monde que le président Joe Biden se retire et permette à la vice-présidente Kamala Harris de poursuivre son programme en tant que candidate démocrate».

Le réalisateur Rob Reiner, qui a aidé à organiser de fastueuses collectes de fonds hollywoodiennes pour Joe Biden dans le passé, a écrit sur le réseau social X qu'il «est temps pour Joe Biden de démissionner».

L’entrevue de Joe Biden vendredi sur les ondes d'ABC n’a pas convaincu les sceptiques, malgré un coup de pouce venant d'autres démocrates haut placés cette fin de semaine qui avaient soulevé des questions précédemment, mais qui ont maintenant décidé de soutenir le président, mené par l'ancienne présidente de la Chambre Nancy Pelosi et le représentant James Clyburn de Caroline du Sud.

Joe Biden a néanmoins trouvé un public très amical à Mount Airy, où le pasteur Louis Felton a comparé le président à Joseph et à l’histoire biblique de son «manteau aux multiples couleurs».

Joe Biden est entré sous les applaudissements et un cri disant: «Faites-lui savoir que nous sommes avec lui !».

«Il n’y a aucune élection que nous ne puissions gagner, a dit M. Felton à la foule. Nous sommes ensemble parce que nous aimons notre président.»

Il a aussi qualifié M. Biden de «combattant» et de «gagnant» et a dirigé une prière dans laquelle il a déclaré : «Notre président se décourage. Mais aujourd’hui, par ton Esprit saint, renouvelle son esprit, renouvelle son esprit, renouvelle son corps».

Joe Biden a refusé de se soumettre à des tests cognitifs indépendants, arguant que les rigueurs quotidiennes de la présidence étaient une preuve suffisante de son acuité mentale. Pourtant, le représentant démocrate de Californie, Adam Schiff, a déclaré dimanche sur NBC qu'il serait «heureux si le président et Donald Trump passaient tous deux un test cognitif».