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Il s'agit des membres des collèges représentés par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) qui seront en grève les 23 et 24 novembre prochains, à moins d'une entente d'ici là.
Les activités d'une dizaine de cégeps seront perturbées à leur tour par des journées de grève du personnel non enseignant dans la foulée des négociations entre divers syndicats et le gouvernement.
Cette fois, il s'agit des membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) qui seront en grève les 23 et 24 novembre, à moins d'une entente d'ici là.
Ils emboîtent le pas aux 65 000 enseignants du primaire et du secondaire, membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui déclencheront pour leur part une grève générale illimitée à compter du 23 novembre.
Le SPGQ représente 739 employés dans les cégeps de Jonquière, de l'Abitibi-Témiscamingue, de Sainte-Foy à Québec, de Trois-Rivières, de Saint-Hyacinthe, de Lanaudière, de Thetford, de Montmorency à Laval, ainsi que dans les cégeps André-Laurendeau et Bois-de-Boulogne à Montréal. Il s'agit de conseillers pédagogiques, de conseillers en orientation, de psychologues, de chercheurs et de bibliothécaires, entre autres.
La question salariale est au cours du litige.
«Les offres de 10,3 % que nous avons reçues du gouvernement sont non seulement insuffisantes, elles sont insultantes (...) et c'est en deçà de l'inflation», a déclaré samedi le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette.
En entrevue à La Presse Canadienne, M. Bouvrette a expliqué que les professionnels ont perdu 14% de leur pouvoir d'achat depuis 40 ans et que l'augmentation salariale de 10,3 % offerte, sur cinq ans, n'est donc pas suffisante dans le contexte inflationniste actuel. Bouvrette.
«Il faut protéger le pouvoir d'achat des gens, mais aussi effectuer un rattrapage salarial», a expliqué le président du SPGQ.
«Il y a une diminution des conditions de rémunération à travers les années, à mesure que les emplois se sont féminisés. Les emplois dans le secteur public c'est aussi et surtout un combat féministe», souligne-t-il.
La rétention de personnel est aussi un autre enjeu majeur des discussions, qui se poursuivent d'ailleurs entre les parties.
«Offrir les services aux étudiants et au personnel dans les collèges au Québec est de plus en plus difficile parce que l'expertise quitte», se désole Guillaume Bouvrette.
«Les gens sortent de l'université. Ils commencent une carrière dans le secteur public québécois collégial et quittent après quelques années. On sert de club-école et il faudrait que ça cesse», selon M. Bouvrette.
«Il y a un exode vers les universités où les conditions sont plus alléchantes. C'est vrai pour les chercheurs, mais aussi pour les conseillers pédagogiques et les bibliothécaires», souligne-t-il.
Il ajoute que «pour certains corps d'emploi, comme les psychologues, c'est plus intéressant de se tourner vers la pratique privée».
«Si l'éducation c'est la priorité dans l'éducation, il faudrait y mettre les moyens», martèle M. Bouvrette.
Les négociations sont difficiles dans le secteur de l'éducation, alors que des syndiqués qui font partie du front commun - formé de la CSN, de la CSQ, de l'APTS et de la FTQ - ont aussi tenu une première journée de grève le 6 novembre dernier. Ce front commun représente 420 000 travailleurs du secteur public, notamment en éducation, mais le SPGQ n'en fait pas partie.