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Le chef conservateur estime qu’il y a eu une «négligence» dans le dossier de la francisation des immigrants lors des 15 dernières années.
Le chef du Parti conservateur du Québec Éric Duhaime s’appuie sur le rapport Samson afin de faciliter l’intégration et la francisation des nouveaux arrivants.
M. Duhaime était accompagné de l’ex-députée et auteure du rapport Claire Samson lors de son annonce électorale. En cas de victoire le 3 octobre prochain, un gouvernement conservateur déposerait un nouveau projet de loi qui s’appuierait sur les recommandations du rapport Samson déposé en 2016.
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Le chef conservateur estime qu’il y a eu une «négligence» dans le dossier de la francisation des immigrants lors des 15 dernières années. C'est essentiellement ce que disait le rapport de l'ex-représentante caquiste en 2016: «Le recul de la francisation au Québec n’est pas attribuable à un manque d’intérêt des immigrants pour le français, ni à l’absence de dévouement des intervenants en francisation, mais à la négligence du gouvernement du Québec dans ce dossier depuis une quinzaine d’années.»
Le rapport contient huit propositions : une politique nationale de francisation, la création d’un ministère de l’Immigration et de la Francisation, la mise en place d’un guichet unique pour la francisation des immigrants adultes, la gestion d’organismes pour la protection et la défense du français, un programme de francisation obligatoire, la distribution de certificats d’attestation, la valorisation du français en région, la modification des critères de francisation au travail et la révision des politiques sur la langue d’usage dans les services publics.
Députée d'Iberville depuis 2014, Claire Samson a rempli différentes fonctions en matières de protection de la langue française, de culture et d'éducation à l'Assemblée nationale. Elle a été exclue de la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2021 pour avoir fait un don au PCQ, parti qu'elle a ensuite rejoint.
Le Parti conservateur entend lui aussi réclamer à Ottawa les pleins pouvoirs en matière d'immigration et il dit espérer que tous les partis parleront d'une seule voix dans ce dossier.
Interrogé sur la situation du chemin Roxham à la frontière canado-américaine, où l'on comptabilise déjà quelque 19 000 passages irréguliers depuis le début de l'année, Éric Duhaime a blâmé à la fois Québec et Ottawa pour leur manque de leadership dans ce dossier. Selon lui, cette situation nuit à l'immigration régulière et mine la confiance des Québécois face à l'immigration en général.
M. Duhaime a déjà dit vouloir éviter des «mesures coercitives» pour favoriser la promotion de la langue française au Québec. S’il reconnaît qu’il y a un étiolement de la langue de Molière au Québec et qu’il faut s’en soucier, le conservateur est d’avis que la loi 96 n’est pas la marche à suivre pour promouvoir le français.
La loi 96, qui s’avère en fait une mise à jour de la loi 101, a été adoptée à l’Assemblée nationale au printemps 2022 et entraîne de nouvelles exigences sur les communications et l'affichage.
M. Duhaime rejette toutefois les prétentions de certains représentants de la communauté anglophone selon lesquelles la survie de l'anglais serait menacée au Québec.
«Je ne suis pas inquiet pour l'anglais au Québec tout court, avant (la loi) 96 ou après 96. En Amérique du Nord, l'anglais n'est pas menacé, le français va toujours être minoritaire et la langue qui va toujours être menacée sur le continent, évidemment, c'est le 2 %, pas le 98 %».
Sur la question de l’immigration, M. Legault a soutenu en entrevue avec Noovo Info qu’il n’y a qu’une «petite minorité» de personnes insatisfaite des projets de loi 21 et 96, finalement adoptés lors du premier mandat caquiste à l’Assemblée nationale. «La majorité des Québécois sont d’accord. Je crois qu’il faut avoir le courage de dire que le français sera toujours vulnérable. La loi 96 n'est pas contre les anglophones, mais pour la survie du français», a-t-il déclaré.
Le leader de la CAQ a dû s’excuser la semaine précédant l’entrevue avec Noovo Info en raison d’une sortie sur l’immigration, quand il avait fait un lien entre la venue de nouveaux arrivants et l’extrémisme.
Après de Noovo Info, M. Legault a réitéré s’être mal exprimé; qu’il essayait plutôt d’exposer les défis d’intégration des immigrants aux valeurs de leurs pays d’accueil. «Lorsque les journalistes m’ont posé la question : “Quelle valeurs”? Je n’aurais pas dû répondre […] Ça m’a fait de la peine qu’on l’ait interprété comme ça», s'est-il désolé.
Avec de l'information de Pierre St-Arnaud et La Presse canadienne