Début du contenu principal.
«Au fond de moi, je voulais faire des recherches, mais je ne voulais pas blesser ma mère...»
C’est seulement lorsque sa mère adoptive a commencé à développer des troubles de démences que Heidi Belair a souhaité retrouver sa mère biologique.
«Au fond de moi, je voulais faire des recherches, mais je ne voulais pas blesser ma mère», a-t-elle expliqué au CTVNews.ca lors d’un entretien téléphonique, lundi. Je ne voulais pas que quelqu’un pense que j’étais malheureuse.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«J’étais heureuse, mais il me manquait quelque chose», a-t-elle ajouté.
À lire également:
Mme Belair, âgée de 59 ans, est née à Toronto et a été adoptée quelques mois plus tard. Elle et sa famille adoptive ont vécu dans le quartier de Galt, situé dans la ville de Cambridge, en Ontario.
À l’âge de 12 ans, Heidi Belair apprend qu’elle a été adoptée. Alors qu’elle ne ressentait pas le besoin de connaître l’identité de ses parents biologiques, le désir de vouloir répondre à cette question est devenu plus intense au fil du temps, raconte-t-elle.
«Des fois, tu veux simplement savoir pourquoi tu ris comme ça et à qui tu ressembles, a écrit Mme Belair dans un courriel envoyé à CTV News, le 27 avril dernier. Il y a toujours cette question persistante qui revient: “Qui suis-je?”»
En décembre 2021, elle a pris la décision de réaliser un test d’ADN. Après avoir reçu les résultats le 3 janvier, elle a découvert qu’elle était à 79% d’origine écossaise et 21% d’origine irlandaise. Elle a donc contacté plusieurs personnes qui correspondaient à son profil et a donc été en mesure de rejoindre ses cousins germains, vivant à Glasgow, en Écosse. En travaillant en compagnie de ses proches, Mme Belair a été en mesure d’obtenir ses papiers d’adoption. Dans ces documents, elle a pu découvrir que son nom de naissance était Isabel Helen Wilson et que le nom de sa mère biologique était Isabel Thomson Wilson.
«J’ai commencé à pleurer, car elle m’avait donné son nom, a lancé Mme Belair en larmes. Je crois que ma mère a fait ça pour me permettre de retrouver ma famille plus facile, car elle savait qu’elle ne pouvait pas prendre soin de moi.»
La mère de Heidi Belair était âgée d’environ 15 ans lorsqu’elle lui a donné naissance. Et son père était un professeur… Après de plus amples recherches, un ami de Belair a été en mesure de trouver le certificat de décès de sa mère biologique via le site internet Ancestry.ca, découvrant qu’elle est décédée à l’âge de 52 ans en raison d’un cancer des ovaires.
Crédit photo: CTV News | Photo de la famille biologique de Mme Belair.
L’avis de décès a été publié par un certain Bob Shields, a révélé Mme Belair. En regardant son profil, elle a remarqué qu’il était un musicien vivant dans la région de Guelph, au sud-ouest de l’Ontario, et enseignait au Mohawk College. Elle a ensuite été en mesure de le rejoindre via Facebook.
«Il m’a dit: “Tu n’es pas seulement ma demi-sœur, tu es ma sœur. Et tu as une sœur. Nous te cherchions depuis toujours.”, a lancé Mme Belair. Nous nous sommes mis à brailler, il est aussi émotif que moi.»
Bob Shields a grandi avec sa sœur, Linda Keck, qui est devenue une infirmière en soins intensifs pour Federal Emergency Management Agency, aux États-Unis, et vit présentement en Floride. Après la naissance de Heidi Belair en 1963, ses parents ont donné naissance à un garçon en 1964 et à une autre fille en 1965. Les deux enfants n’ont pas été donnés en adoption, comme ce fut le cas pour Belair. Heidi Belair a été en mesure de rejoindre Mme Keck sur Facebook. Les deux sœurs se sont immédiatement appelées sur FaceTime.
Crédit photo: CTV News: photos de Bob Shields (à gauche) et de Linda Keck (à droite).
«Nous nous sommes simplement regardées et nous avons commencé à rire, ajoute Belair. J’ai un rire puissant depuis que je suis petite. Et elle a le même que moi.»
«Nous avons ris et nous avons pleuré. C’était comme si je me regardais dans le miroir.»
Maintenant que les trois membres de la famille biologique sont réunis, ils se parlent plusieurs fois par semaine, affirme Mme Belair.
Malgré la tristesse survenue en apprenant que ses deux parents sont décédés, Belair souligne que retrouver son frère et sa sœur, neuf de ses cousins germains et deux de ses tantes est une chose «incroyable». Son frère et sa sœur ont tenté de la retrouver pendant plusieurs années, raconte Belair, mais le manque d’informations sur son processus d’adoption a compliqué les choses.
Heidi Belair et sa famille ont planifié une activité familiale du 26 au 30 mai, où ils se réuniront près de White Lake. Linda Keck quittera la Floride pour l’occasion afin de rejoindre sa sœur.
Crédit photo: CTV News | Photo de Mme Belair accompagnée de ses deux fils.
«Ils m’ont envoyé des fleurs en me disant: “Nous t’attendions depuis le début de nos vies. Nous te donnons ces fleurs, mais la vraie chose qu’on veut te donner, c’est un câlin”, a lancé Belair. Je vais pleurer pendant des jours!»