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Plusieurs députés conservateurs appellent au départ des convois de camionneurs et de leurs sympathisants toujours présents à Ottawa.
Certains députés conservateurs appellent au départ des convois de camionneurs et de leurs sympathisants toujours présents à Ottawa, mais les libéraux, qui subissent toujours les contrecoups de la sortie de Joël Lightbound, ne s’en satisfont pas.
«Ce qui aiderait énormément, ce serait que le Parti conservateur dise à ses supporteurs et à ses sympathisants d’arrêter de bloquer notre économie et de retourner chez eux», a lancé le premier ministre Justin Trudeau, mercredi, durant la période de questions aux Communes.
Il répété ces propos à plusieurs reprises au cours de la joute politique, alors qu’il essuyait les offensives en provenance des banquettes des partis d’opposition qui font leurs choux gras des critiques faites par le député de Louis-Hébert, Joël Lightbound, la veille.
Mardi, l’élu libéral, vu par plusieurs comme une vedette montante de sa formation politique, a accusé le gouvernement dont il fait partie d’adopter un ton diviseur au sujet des façons de surmonter la pandémie de COVID-19.
«Le premier ministre doit mettre son ego de côté. Il doit faire ce qui est bon pour le pays. Il doit mettre fin aux obligations (vaccinales), aux restrictions et il doit écouter son propre caucus», a dit la cheffe intérimaire conservatrice Candice Bergen.
Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a, quant à lui, soutenu que «les enjeux internes du Parti libéral du Canada compromettent la capacité d’action du gouvernement».
«Est-ce que le premier ministre reconnaît, d’une part, qu’il a besoin de mieux communiquer (...), d’adopter un ton plus conciliant sans pour autant changer l’objectif fondamental, et qu’il n’y a pas, de plus en plus, que les camionneurs qui sont inquiets? Surtout, est-ce qu’il reconnaît que la levée du siège est urgente et qu’il faut que ce soit fait avant la fin de semaine?», a-t-il demandé.
M. Trudeau lui a répondu qu’il reconnaissait «absolument» que «ce siège est inacceptable».
Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, a quant à lui suggéré que le premier ministre devait s’entretenir avec des responsables américains pour bloquer tout financement des convois de camionneurs provenant des États-Unis.
«Nous avons effectivement travaillé avec nos partenaires, incluant les partenaires internationaux, pour assurer qu’on surveille les fonds qui vont vers les organismes, les entreprises et les activités criminelles ici au Canada et ce travail va continuer», a répliqué M. Trudeau.
Plus tôt mercredi, plusieurs conservateurs ont fait part de leur volonté de voir les camionneurs et leurs sympathisants qui demeurent à Ottawa plier bagage.
«Il faut absolument trouver une solution. On a vu en fin de semaine, à Québec, des gens qui ont manifesté. Ça s’est fait, évidemment, avec certains dépassements, mais les gens ont quitté. Peut-être qu’ils vont revenir - je ne le sais pas -, mais il faut trouver un chemin pour que cette situation-là cesse», a lancé l’élu de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, avant de se rendre à la réunion du caucus conservateur de mercredi avant-midi.
Son collègue Pierre Paul-Hus, député de la région de Québec, est de son côté revenu sur son message envoyé sur Twitter, la semaine dernière, appelant à « dégag(er) les rues et que l’on cesse cette occupation contrôlée par des radicaux et des groupes ».
«Ce que j’ai dénoncé vendredi dernier, c’est surtout qu’il y avait des groupes autour de ça, soit par du financement ou des groupes plus extrémistes, qui se servaient de la situation pour prendre possession d’Ottawa», a-t-il dit.
«Je ne dénonçais pas les familles qui viennent ici et qui sont tannées de la pandémie. Là-dessus, je peux les comprendre», a précisé l’élu.
Kevin Waugh, député saskatchewanais qui a exprimé son soutien envers les manifestants, a lui aussi affirmé qu’«il est temps» que les camionneurs et leurs sympathisants quittent.
Ils ont fait leurs déclarations. Nous les avons entendus durant les dernières semaines. Il est temps.»