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C'est le secteur des technologies de l'information et des communications qui devrait en profiter le plus.
Les employeurs du Québec s'attendent à devoir augmenter les salaires dans leur établissement de 4,1 % l'an prochain, rapporte l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés du Québec.
Il s'agit de la prévision de hausses salariales la plus élevée depuis 2008, selon l'Ordre.
C'est le secteur des technologies de l'information et des communications qui devrait en profiter le plus, avec des augmentations prévues de 4,9 %, selon ces prévisions pour 2023.
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En entrevue mercredi, la directrice générale de l'Ordre, Manon Poirier, a expliqué que c'est surtout la pénurie de main-d’œuvre qui a cet effet sur la hausse des salaires. Et la demande est grande dans les technologies de l'information depuis des années, et pas seulement dans la grande entreprise, rapporte-t-elle.
«Bien sûr il y a l'inflation, mais habituellement les entreprises sont relativement prudentes à réagir trop rapidement par rapport à l'inflation. Mais je vous dirais que le principal facteur, c'est nécessairement la pénurie de main-d'oeuvre qui, depuis un certain temps, met beaucoup de pression sur les salaires», a-t-elle expliqué.
C'est le secteur des technologies de l'information et des communications qui devrait en profiter le plus, avec des augmentations prévues de 4,9 %, selon ces prévisions pour 2023.
«Ce secteur-là connaît la pénurie de main-d'oeuvre depuis très, très longtemps. La demande pour les gens des technologies de l'information a augmenté beaucoup. Il y a eu une époque où c'était juste les entreprises de haute technologie qui les recrutaient, mais maintenant, c'est toutes les entreprises qui commencent à avoir une équipe de technologie. Donc, ça met beaucoup de pression sur le marché. Et, comme ces dernières années, c'est le secteur où on entrevoit les plus fortes hausses de salaire», a expliqué Mme Poirier.
Après les travailleurs des technologies de l'information et des communications, suivent ceux des services professionnels, scientifiques et techniques, avec des augmentations prévues de 4,5 %.
Tout à l'opposé, ce sont les travailleurs dans les administrations publiques, municipales, provinciales et fédérales, qui devraient toucher les augmentations de salaire les moins élevées, selon les mêmes prévisions, soit de 3,1 % en 2023.
Il existe pourtant aussi un manque d'infirmières, d'enseignants, de professionnels de l'éducation et d'éducatrices dans les services de garde, a-t-on fait remarquer.
«Les administrations publiques, c'est des conventions collectives qui sont sur plusieurs années; certaines sont en renégociation. Peut-être qu'avant qu'on voit le plein impact de la pénurie qui touche aussi les services publics, l'administration publique, peut-être que ça va prendre un petit bout de temps encore avant qu'on voit la pression sur les salaires à la hausse», avance Mme Poirier.
Parmi les autres secteurs dans lesquels les augmentations attendues sont moindres, on note les arts, spectacles et loisirs avec 3,6 %.