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L'étude pourrait un jour mener au développement de thérapies qui ralentiront la progression de la maladie, voire l'empêcheront carrément de se manifester
Une vaste étude internationale à laquelle participe l'Université McGill est à la recherche de participants souffrant ou à risque élevé de souffrir de la maladie de Parkinson afin d'approfondir le dépistage et le traitement précoces de ce trouble neurodégénératif.
L'Hôpital d'Ottawa et l'hôpital torontois Western sont les seuls autres centres canadiens à participer à l'étude PPMI (Parkinson’s Progression Markers Initiative), qui est financée par la Fondation Michael J. Fox. Les chercheurs souhaitent recruter quelque 4000 sujets à travers le monde.
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Le but de la PPMI est de suivre l'évolution de la santé des patients au fil du temps, parfois en commençant plusieurs années avant l'apparition des premiers symptômes.
Cela pourrait un jour mener au développement de thérapies qui ralentiront la progression de la maladie, voire l'empêcheront carrément de se manifester, d'autant plus qu'il semble maintenant possible d'établir un diagnostic précoce de parkinson dix ou quinze ans avant les premiers symptômes.
«On a de bons traitements pour le parkinson, pour aider avec les symptômes, mais la maladie progresse quand même», a dit le responsable du projet PPMI à l'Institut-Hôpital neurologique de Montréal (le Neuro), le docteur Ron Postuma.
Si la maladie s'est installée il y a dix ans, avant une première rencontre avec le médecin, ce sont dix années qui ont été perdues pendant lesquelles on aurait pu tenter d'intervenir pour en freiner la progression, et il est peut-être un peu tard pour obtenir une bonne amélioration, a-t-il ajouté.
«Mais si on peut détecter les patients dix ans plus tôt et donner les traitements préventifs, ça se peut qu'on ne voie jamais le parkinson, qu'on ne voie jamais la démence, qu'on ne voie jamais les autres problèmes de vieillissement», a dit le docteur Postuma.
En plus de participants qui ont récemment reçu un diagnostic de parkinson, les chercheurs souhaitent pouvoir compter sur des sujets qui présentent nouvellement des rêves agités pendant lesquels ils crient et bougent, une perte graduelle de l'odorat (sans COVID ou autre traumatisme) ou encore des antécédents familiaux ― trois facteurs qui augmentent le risque de développer la maladie de Parkinson.
Ces participants potentiels seront soumis à un examen médical qui déterminera si la maladie apparaîtra d'ici quelques années. Si c'est le cas, ils seront invités à participer à l'étude.
La première étape consistera à surveiller l'évolution des symptômes. Mais dès l'an prochain, a ajouté le docteur Postuma, plusieurs médicaments préventifs pourraient être mis à l'essai.
«C'est très excitant, a-t-il dit. Ce n'est pas seulement de mesurer les choses. Dès l'an prochain, on commence à faire quelque chose.»
Pour participer à l'étude: https://cru.mcgill.ca/fr/troublesmouvement/