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Le Parti québécois se désole de l’exclusion de son chef et du «mot en s», la souveraineté, des célébrations du centenaire de la naissance de René Lévesque.
Le Parti québécois (PQ) se désole de l’exclusion de son chef et du «mot en s», la souveraineté, des célébrations du centenaire de la naissance de René Lévesque.
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Il s’agira lundi du coup d’envoi des festivités commémorant le fondateur et premier chef du PQ, mais on ne laisse pas de place à son successeur, a déploré mercredi le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.
Organisée par la Fondation René-Lévesque, l'activité aura lieu à la Grande Bibliothèque de Montréal en présence d'un grand nombre d'invités, dont le premier ministre François Legault, lui-même un ex-péquiste, mais aussi d'anciens chefs du PQ, comme le premier ministre Lucien Bouchard ainsi que Jean-François Lisée.
MM. Legault et Bouchard devraient prendre la parole, ainsi que la ministre de la Culture, Nathalie Roy, selon une source.
En mêlée de presse au parlement, M. St-Pierre Plamondon constate que dans le cadre de ce centenaire, plusieurs choses ne sont «pas conformes à l'œuvre, la pensée de René Lévesque», pour reprendre ses mots.
«Je vois difficilement comment on peut célébrer René Lévesque, tout en écartant le Parti québécois et en écartant le fait qu'il a consacré sa vie à l'indépendance du Québec, et à dire aux gens: “c'est normal de vous consulter, puis vous êtes capables de monter un pays.”»
Si on écarte le PQ, c'est pour écarter la question de l'indépendance, a-t-il poursuivi.
«C'est également dans l'air du temps, de vouloir enterrer le mot en “s”. On n'est plus capable de dire souveraineté, l'actualité, pourtant, nous rappelle constamment la nécessité, voire l'urgence, de faire du Québec un pays.»
M. St-Pierre Plamondon reconnaît même que ce tabou sur l'enjeu de l'indépendance ne touche pas que la classe politique et frappe bien plus largement, que «c'est un phénomène social, c'est un phénomène de société qui m'inquiète».
La Fondation René-Lévesque n'a pas donné suite à notre demande d'entrevue.
Les sondages suggèrent actuellement que le PQ récolterait environ 10% des intentions de vote, un creux historique.
Mardi, l'ancien ministre péquiste Bernard Drainville, maintenant parachuté comme candidat caquiste dans Lévis, a été longuement interrogé sur ses convictions et son passé souverainiste.
Il a répété que c'est un vieux débat «dépassé» et que les Québécois ne s'y intéressent plus.
La semaine dernière, à l'inauguration de la statue du premier ministre péquiste Jacques Parizeau, son successeur, Lucien Bouchard, a lancé un pavé dans la mare. Président d'honneur des festivités du centenaire de René Lévesque, il laissait entendre que le PQ était mal en point et qu'il était peut-être temps de changer de véhicule pour porter le projet indépendantiste.
M. Lévesque est décédé il y aura bientôt 35 ans, le 1er novembre 1987.
Sondage après sondage, il demeure une des figures politiques les plus aimées des Québécois.
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