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«On parle d'impact en dollars, c'est très concret pour les propriétaires. Ils sont des milliers juste au Québec à faire ça, par exemple louer un condo au centre-ville de Montréal ou à Québec», souligne Maxime Bergeron, chroniquer économique à La Presse.
Ottawa annonçait mardi dans son énoncé économique des mesures pour lutter contre la location à court terme — de style AirBnB ou Vrbo — et tenter ainsi de ramener des milliers de logements sur le marché traditionnel au Canada. En entrevue au segment «Ça compte» du bulletin Noovo Info 22 avec Michel Bherer, le chroniqueur économique de La Presse, Maxime Bergeron, précise que cette décision d'Ottawa pourrait «faire très mal» à des propriétaires sur le plan financier.
«On parle d'impact en dollars, c'est très concret pour les propriétaires. Ils sont des milliers juste au Québec à faire ça, par exemple louer un condo au centre-ville de Montréal ou à Québec», souligne M. Bergeron.
En effet, Ottawa met fin à des déductions fiscales pour les propriétaires qui louent des logements de type «location court terme» dans les villes qui l'interdit. Les déductions fiscales auparavant autorisées étaient en lien notamment avec les intérêts hypothécaires, les assurances, les frais de co-propriété ou les factures de câble.
«Pour bien des propriétaires, ça peut faire une différence de plusieurs milliers de dollars par année, voire quelques dizaines de milliers de dollars», calcule Maxime Bergeron, chroniqueur économique de La Presse.
«On peut présumer, c'est un peu le pari que fait Ottawa, que ça va décourager des investisseurs ou des propriétaires de louer à court terme.»
Concernant le logement, Ottawa a également mis sur la table 15 milliards de dollars en prêt pour la construction de logements destinés à la location.
«Il y a toutes sortes de mesures éparpillées qui totalisent des milliards de dollars, mais au final, il manque plus de 3 millions de logements au Canada, donc même si on ajoute des milliers de logements, le chemin à parcourir est énorme», estime toutefois M. Bergeron.
Parmi les autres mesures présentées dans l'énoncé économique du gouvernement de Justin Trudeau, on retrouve certaines mesures pour aider les consommateurs «pris à la gorge» notamment une charte des frais hypothécaires et des mesures sur les frais d'itinérances de téléphone cellulaire.
Voyez l'intervention complète de Maxime Bergron, chroniqueur économique à La Presse, dans le segment «Ça compte» du bulletin Noovo Info 22 avec Michel Bherer dans la vidéo ci-haut.