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Économie
Analyse |

«Ça compte» | Des gens déçus de leur expérience au restaurant

L’industrie de la restauration est en pleine mutation. Pour en parler, Michel Bherer a reçu Sylvain Charlebois, professeur en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie, dans le cadre du nouveau segment «Ça compte» au bulletin «Noovo Info 22».

/ Noovo Info

L’industrie de la restauration est en pleine mutation. Pour en parler, Michel Bherer a reçu Sylvain Charlebois, professeur en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie, dans le cadre du nouveau segment Ça compte dorénavant présenté tous les lundis au bulletin Noovo Info 22.

L'industrie de la restauration est frappée de plein fouet par l’inflation et la flambée des prix des aliments ce qui n’est pas sans conséquence.

En effet, une récente enquête – menée par le laboratoire de M. Charlebois - révèle que plus de la moitié des restaurants canadiens fonctionnent à perte.

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«C’est énorme. Je ne crois pas que beaucoup de gens sont surpris. Ce n’est pas facile pour la restauration», explique Sylvain Charlebois en ajoutant que la véritable mauvaise nouvelle concernant la restauration, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui quittent les restaurants en étant déçus de leur expérience.

«Environ seulement 29% des Canadiens sont satisfaits de leur expérience au restaurant compte tenu de l’argent qu’ils doivent payer. On doit payer plus cher, les prix ont augmenté beaucoup et les attentes ont aussi changé», souligne M. Charlebois.

Plus... pour moins ?

Avec le manque de main-d’œuvre, la hausse du prix des loyers, l’augmentation du coût des aliments, les propriétaires de restaurant n’ont pour la plupart pas eu d’autres choix que de faire des ajustements.

«Tout le monde s’est aperçu que les portions ont diminué, beaucoup. La qualité des aliments a changé et la qualité du service aussi a été affectée par le manque de main-d’œuvre.»
- Sylvain Charlebois, professeur en agroalimentaire à l'Université Dalhousie

M. Charlebois précise que les gens actuellement «révisent» leur budget et qu’ils sont à la recherche d’aubaine autant à l’épicerie qu’au restaurant.

«Ils dépensent moins à l’épicerie compte tenu de l’inflation. Même chose pour le service alimentaire, on se garde une petite gêne compte tenu de ce qui s’en vient avec les Fêtes et après les Fêtes», constate Sylvain Charlebois.

Selon lui, les restaurants indépendants souffrent plus de la situation à l’heure actuelle. «Les grandes chaînes, la restauration rapide, ils vont plutôt bien», précise-t-il.

Évidemment, un ajustement chez les restaurateurs est nécessaire alors que l’insatisfaction des consommateurs pourrait avoir un impact important sur le milieu à long terme.

«On va devoir miser sur la loyauté des gens, développer des programmes de promotion chez les indépendants le plus possible», conclut M. Charlebois.