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Selon une étude du Pôle sports HEC Montréal - menée entre janvier et mai 2024 -, 85% des arbitres sondés disent avoir été victimes de violence verbale et 45% affirment avoir subi des menaces ou des actes de violence physique.
Pour le directeur général de Hockey Sherbrooke, Stéphane Dion, ces chiffres ne sont pas vraiment une surprise. Il estime que la violence verbale est «omniprésente» dans les arénas, contrairement à la violence physique, qui peut arriver de manière ponctuelle.
Afin de contrer ce phénomène et protéger leurs arbitres, l'organisation sherbrookoise a mis en place un programme appelé «contrat d'engagement» depuis plusieurs années. Ce qui attire plus d'arbitres.
«Que ce soit un entraîneur, un parent ou un joueur qui ne respecte pas les règles et du code d’éthique qu’on a établis, on a des interventions qu’on fait directement avec eux», a ajouté Stéphane Dion. «Ça fait 20 ans que je suis à Sherbrooke et seulement une fois on a demandé à un parent de s’abstenir de venir à l’aréna.»
Du côté de Hockey Mauricie, on parvient à attirer plus de jeunes arbitres que d'adultes chaque année. Ce qui pose quand même un problème pour l'organisation.
«On ne peut pas envoyer de jeunes arbitres dans certaines catégories», a indiqué René Leclair.
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la situation ne semble pas préoccupante, malgré tout. Au contraire, on aurait même refusé beaucoup de candidatures cette année.
L'organisation de hockey de la région s'engage toutefois à davantage former les arbitres pour qu'ils soient mieux préparés à la réalité. «On forme nos officiels pour garder le sang froid et pour avoir une communication claire», a expliqué Mathieu Caron, arbitre en chef au Saguenay. «C’est une responsabilité du hockey mineur de cadrer et venir à ce niveau-là pour s’assurer qu’on a un environnement de hockey sain.»
Il est normal d’avoir des questionnements et des désaccords avec les arbitres. Hockey Saguenay–Lac-Saint-Jean conseille aux parents de se rapporter au service des plaintes ou d’appeler de manière courtoise les arbitres.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette, Étienne Ouellet et Alice Trahan dans la vidéo.