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Charlie étudie au Collège de Maisonneuve en sciences informatiques et mathématiques. Ielle est une personne trans et non-binaire et a amorcé sa transition alors qu’ielle était en quatrième secondaire. Bien qu’ielle ait aujourd’hui 17 ans et qu’ielle fréquente le cégep, Charlie explique que les épisodes d’intimidation demeurent fréquents.
Iel(s)/ Ielle(s)
Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier (iel) et du pluriel (iels), employé pour évoquer une personne quel que soit son genre.
Définition du dictionnaire Le Robert
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
«Moi, quant à mon intimidation, à la discrimination, ça a plus été fait sur l’homophobie, parce que j’ai une partenaire. On a tout entendu», raconte Charlie.
Dans leur cas, l’intimidation est d’ailleurs pernicieuse et tombe davantage dans la moquerie que l’agressivité.
Pour Charlie, il s’agit toutefois parfois essentiellement d’un problème d’éducation. «Ultimement, c’est de l’incompréhension et du manque d’ouverture. Tout ça peut être réglé avec l’éducation», estime-t-ielle.
Le service d’aide et de renseignements pour les membres de la communauté LGBTQ+ Interligne n’a pas constaté d'augmentation de son volume d’appel au cours des dernières années, mais ressent davantage de détresse auprès de ses usagers.
«Malheureusement, l’intimidation est encore très présente dans les écoles. Les mots qu’on pense parfois disparus sont encore très, très utilisés dans les milieux scolaires Il y a souvent le terme idéologie trans où on a l’impression que c’est une idéologie alors que non», relève le directeur général de l’organisme, Pascal Vaillancourt.
Celui-ci déplore justement une montée en puissance de l’homophobie et de la transphobie, qu’il attribue notamment à une influence toute droite venue des États-Unis et certaines positions des mouvements conservateurs.
M. Vaillancourt a d’ailleurs lui-même vécu une première déstabilisante cette année, lui qui a subi de l’homophobie alors qu’il marchait dans la rue en compagnie de son conjoint. «À un moment donné, ils nous souhaitent la mort parce qu’on est gai», laisse-t-il tomber.
La ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, qui s’occupe des enjeux liés aux communautés LGBTQ+, n’était pas en mesure de répondre aux questions de Noovo Info mardi, elle qui était en mission en Italie.
À la veille de la Journée du chandail rose, Interligne n’a jamais distribué autant de chandails, mentionne son directeur général.
«Je pense qu’il faut juste être à l’écoute de l’autre personne, s’intéresser, poser des questions», conclut M. Vaillancourt.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.