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Votre entreprise ou l’école de votre enfant vous a peut-être annoncé que la couleur rose sera à l’honneur dans l’habillement ce mercredi 28 février à l’occasion de la Journée du chandail rose. Quelle est la signification de ce symbole? Explications.
Cette initiative, aussi connue sous le nom de Journée de lutte contre l’intimidation, vise notamment à faire de la sensibilisation face à l’intimidation sous toutes ses formes et dans divers milieux. Elle est célébrée depuis 18 ans, lors du dernier mercredi de février.
De nombreuses écoles et lieux de travail invitent leurs communautés à porter un chandail rose afin de témoigner de leur engagement à lutter contre l’intimidation. Des personnes de plus de 180 pays ont participé à cette journée l’an dernier.
L’événement a pris racine en 2007 alors que des élèves d’une école secondaire de la Central Kings Rural High School en Nouvelle-Écosse ont décidé de porter du rose afin de soutenir un de leurs pairs qui s’était fait intimidé pour avoir porté un chandail de cette couleur.
Ces derniers ont également distribué une cinquantaine de chandails roses aux garçons de leur école, indique le Globe and Mail.
Les Nations unies reconnaissent depuis cette journée officiellement..
L’intimidation est toujours bien présente chez les jeunes. Selon l’Enquête sur les comportements de santé des jeunes d'âge scolaire au Canada, environ un enfant canadien sur cinq indique avoir été régulièrement victime d’intimidation jusqu’à plusieurs fois par mois.
On peut penser à des moqueries, à de la destruction des biens ou à de la cyberintimidation, ce qui comprend la publication d’informations blessantes sur Internet.
Ces formes de violence peuvent avoir des impacts négatifs sur le bien-être et sur la santé physique des personnes concernées, note l’étude. Les jeunes qui ont subi des actes d'intimidation tous les mois ont été plus nombreux à déclarer avoir des problèmes à s’endormir, des maux de tête, des maux d’estomac et des maux de dos.
Cette journée, qui envoie un fort message d’inclusion, résonne particulièrement auprès des communautés LGBTQ+. L’enquête révèle également que 77 % des jeunes de la diversité sexuelle et de genre ont été victimes d’intimidation l’année précédente.
«En 2019, 10 % des jeunes transgenres ou non binaires ou qui éprouvent une attirance pour des personnes du même genre ont subi deux incidents d’intimidation ou plus toutes les semaines ou tous les jours, comparativement à 6 % des jeunes cisgenres attirés uniquement par des personnes d’un genre différent», précise Statistique Canada.
La question de la lutte à l’intimidation a récemment défrayé les manchettes au Québec. Un homme a notamment été accusé de voies de fait et de menaces de mort à l’endroit d’un élève de l’école secondaire Pierre-de-Lestage à Berthierville. Le père de 42 aurait voulu se faire justice en s’en prenant à l’élève parce que celui-ci aurait posé des gestes d’intimidation répétés à l’endroit de son fils, aussi élève de l’école.
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, s’était dit «troublé» par l’événement. Son ministère a déployé, en octobre 2023, un nouveau plan d’action pour prévenir la violence et l’intimidation dans les écoles.