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Des cliniques d’avortement ont déjà fermé leurs portes, notamment au Texas, en Louisiane, en Virginie-Occidentale et en Alabama par crainte de poursuites et ont renvoyé des femmes chez elles, en pleurs.
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Le Missouri figure également sur cette liste, alors qu’il a été le premier État à interdire l'avortement après la décision de vendredi. Une décision qui est non seulement un recul pour les Américaines, mais surtout pour les Américaines moins nanties, a expliqué France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale au Canada francophone.
«À chaque fois, ce sont toujours les personnes les plus marginalisées, les plus pauvres, qui en subissent le plus de conséquences, a-t-elle déploré en entrevue à Noovo Info, lundi. Si on est relativement bien nanti, si on a un bon réseau social autour de nous, si on a une assurance-maladie, si on a une éducation, on va avoir les ressources pour aller dans un autre État.»
Ce recul pourrait aller encore plus loin, a expliqué la journaliste de Noovo Info, Anaïs Elboujdaïni.
À voir dans la vidéo.
En effet, à la suite de l'annulation du jugement Roe contre Wade, le juge Clarence Thomas a demandé à la Cour suprême des États-Unis de reconsidérer certains droits comme le mariage gai et le droit à la contraception.
La Cour suprême n’a pas précisé les peines que les femmes habitant dans un État antiavortement qui tenteraient de se faire avorter pourraient écoper.
Il existe d’ailleurs d’autres moyens qu’une clinique d’avortement pour mettre fin à une grossesse, soit la pilule abortive, accessible par la poste.
«C’est une mosaïque: certains États ont décidé de radicalement protéger le droit à l’avortement et d’autres, de radicalement l’interdire, a souligné Naomi Cahn, professeure de droit à l’Université de Virginie. Ce qui est aussi incertain, c’est que malgré une protection constitutionnelle au droit de voyager, ce n’est pas clair de savoir ce qui va arriver aux personnes enceintes qui vont traverser les frontières d’un État à l’autre ou des frontières internationales pour obtenir un avortement.»
Treize États, principalement dans le Sud et le Midwest, ont déjà des lois en vigueur qui interdisent l'avortement en cas d'annulation de l'arrêt «Roe contre Wade». Une autre demi-douzaine d’États ont des interdictions ou des interdictions quasi totales après six semaines de grossesse, soit avant que de nombreuses femmes ne sachent qu’elles sont enceintes.