Rafaël Ouellet était justement de passage au bulletin Noovo Le Fil Week-end pour discuter de son dernier projet avec Meeker Guerrier.
«Ça m’intéresse de fouiller le terroir, mais sans trop faire un truc pittoresque, caricatural ou de faire trop dans la nostalgie», explique le réalisateur. Celui-ci insiste toutefois que s’il est d’accord avec les qualificatifs qu’on attribue à son film, qu’il faut également lui accoler l’étiquette «moderne».
Le film, qui se déroule dans un petit village du Bas-du-Fleuve, met en scène la famille Arsenault, qui s’enrichit de la chasse illégale. Il s’éloigne donc de la «tangente montréalocentriste» empruntée par de nombreux films québécois.
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«Je trouve que dans le cinéma québécois, souvent, la campagne va être angélisée, ou démonisée. J’ai essayé de la montrer à hauteur d’homme, comme moi je l’ai connu et comme je la connais encore», précise le réalisateur originaire de Dégelis, dans le Témiscouata.
Rafaël Ouellet souligne d’ailleurs que l’inspiration pour certains passages du films lui est venue de son enfance passée dans la région.
La ruralité et ses points communs
Sans nécessairement tomber dans la caricature, Arsenault & Fils présente certaines facettes plus connues des régions, comme le fait que les populations sont souvent tissées serrées.
«Quand tu viens d’un village de 3000 ou 10 000 personnes, tu connais tout le monde, ce n’est pas un cliché de le dire. En ville, on est un peu à l’abri de ça, si on habite Rosemont ou Ville-Émard», souligne Rafaël Ouellet.
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«En région, il y a toujours une famille dans un village qui va régner un peu, de façon criminelle, mais avec un front. C’est vrai [dans des films comme Le Parrain], et j’ai essayé de faire un peu ça, mais à l’échelle québécoise avec mon talent et mon budget.»
Une distribution étoffée
Si Arsenault & Fils met en scène des vedettes québécoises comme Luc Picard, Micheline Lanctôt ou Karine Vanasse, on peut aussi y apercevoir des acteurs que l’on voit moins souvent au grand écran, comme Pierre-Paul Alain, notamment.
«C’est des choix de cœur, en fait. Tous les acteurs qui sont là ou presque, les rôles ont été écrits avec eux en tête. Ces choix se sont imposés lors de l’écriture et ça n’a jamais été pour des considérations commerciales, tant mieux si ça aide.»
Pour l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo.