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«On n’en parle vraiment pas assez», lâche Myriam Blanchette-Sylvestre, psychologue clinicienne, en entrevue avec Noovo Info.
La fondatrice d’Éclairpsy rappelle d’abord qu’à ce moment de l’année, la luminosité diminue. Par ailleurs, il peut y avoir des conflits dans la famille, de l’anxiété sociale reliée aux rassemblements. «On n’est pas habitué à voir autant de monde», note Mme Blanchette-Sylvestre.
En outre, être en mode «résolutions» peut ajouter sa part de pression. «Est-ce que je les ai accomplies? Est-ce que je les ai atteintes? Des fois, il y a un petit crash. On peut être déçu de nous-mêmes. Notre valeur peut être diminuée», dit la psychologue.
La Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure à l’Université de Sherbrooke, en rajoute: «Le 21 décembre, c'est la journée la plus courte de l'année. Et à ça, je pense qu'on peut quand même ajouter certains stress typiques de cette période de l'année.»
La Dre Généreux souligne qu’on est «essoufflé, évidemment, de tout ce qu'on a connu à l'automne».
Si, depuis 2020, on parle plus souvent de santé mentale, c'est que de plus en plus de gens consulteraient, notamment chez les jeunes. En 2023, selon le gouvernement du Québec, les demandes de consultations ont bondi de 325 % en quatre ans.
«La période de fin décembre, début janvier, en est une où on va avoir des demandes en augmentation, soit parce que le temps des Fêtes a été difficile ou que je réalise que, dans ma famille, ça va pas super bien…» note la psychologue Myriam Blanchette-Sylvestre.
En fait, allons-nous bien, nous, les Québécois?
«C'est très difficile de faire le portrait actuel de comment vont nos Québécois, Québécoises», croit la Dre Généreux. «C'est sûr et certain que, quand on regarde les différentes formes de données de statistiques, nos jeunes, autant les adolescents que les jeunes adultes, montrent plusieurs indices comme quoi ils ne vont pas aussi bien qu'avant la pandémie. Et je parle tout particulièrement des filles et des jeunes femmes.»
Voilà des raisons pour tenter de prendre soin de soi et de sa santé mentale en 2025.