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Société
Chronique |

À bas les résolutions

Pourquoi se mettre cette pression ? Au nom de quoi ? D’un début de cycle, de calendrier ?

Ma seule résolution ? Ne pas en prendre. 

Faire plus d’exercice. S’occuper de sa santé mentale. Lire davantage. Renouer avec la nature. Perdre du poids. Le début de l’année, c’est le moment où tout le monde parle de ses résolutions. Vous aussi ? Moi, non merci. Parce que je n’y crois pas.

Le saviez-vous ? Plus de la moitié des gens qui prennent une résolution la laisse tomber dans les trois premiers mois de l’année 1. Et seulement 1 % d’entre eux tiennent toujours cette résolution après un an. Un pour cent.

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Quand on y pense, le 1er janvier, c’est une date parmi tant d’autres. Pourquoi se mettre cette pression ? Au nom de quoi ? D’un début de cycle, de calendrier ?

L’idée d’être devant une page blanche, une case à remplir, vide, vierge, est attrayante. Il y a cette impression de renouveau, d’ouverture, d’opportunités. Tout est possible.

Sauf que… Cela ne passe pas par une date ou un moment choisi. Parce qu’alors on défait tous les bénéfices de la résolution, non ? Dictée par la pression sociale, la résolution me semble dénuée de sens.

Je ne dis pas que je suis contre l’introspection. Faire un bilan personnel, dresser une liste de ses aspirations ou de ses bons coups, tenir un journal de gratitude, pourquoi pas, mais se mettre de la pression pour réaliser ses objectifs ? C’est contre-productif.

Je préfère préserver ma santé mentale, être douce envers moi-même, faire preuve d’autocompassion — vous savez quand on dit qu’on devrait se parler à soi-même comme on parle à notre meilleur(e) ami(e)…

Un concept dépassé

La vie est déjà assez folle de même — nul besoin d’en rajouter, de s’en rajouter. Je refuse de prendre la charge de prendre des résolutions. Elle m’indispose et m’exaspère. Je les trouve contraignantes et souvent, ennuyeuses.

Et puis, on va se le dire, la résolution est un concept dépassé. Elle est née à Babylone, il y a 4 000 ans, et elle était reliée à la religion, à la mythologie, au pouvoir. Aujourd’hui, c’est surtout une tendance, une sorte de rite culturel populaire qui sert à… pas grand-chose.

Selon le Larousse, une résolution est un « acte par lequel, après réflexion, on décide volontairement d’accomplir quelque chose ». Le mot-clé, ici, c’est « volontairement ». Ça part donc de soi, de son propre cheminement, de ses réflexions. C’est personnel. Ce n’est pas imposé, ni par une date ni par une mode adoptée par plusieurs.

Est-ce par besoin de contrôle que certains font des résolutions, les partagent, les publient sur les réseaux sociaux ? C’est une illusion, selon moi. Primo, ça veut dire qu’on reste dans la performance, dans cette façade d’être productif, d’être bien-pensant aussi. C’est bien vu, avoir des résolutions. On dirait que plus elles sont intenses, voire extrêmes (commencer à jeûner, à prendre des bains froids, à courir, etc.), mieux c’est !

Deuxio, je trouve que cela enlève de la flexibilité. On ignore tout de la nouvelle année qui est devant nous. Qu’est-ce que la vie nous réserve ? Ne vaut-il pas mieux de vivre le moment présent, d’essayer d’embrasser le chaos, de surfer la vague ?

Se donner bonne conscience

Je vise l’équilibre — pas la perfection. Et je vise l’authenticité — pas la vertu.

Dernier clou dans le cercueil des résolutions : je considère qu’elles sont souvent faites pour se donner bonne conscience. Je préfère amorcer un changement qui part de moi, réfléchi et mûri, un changement amorcé au moment qui me convient.

Et alors, on le sait, la clé pour réussir n’a rien à voir avec le début de l’année : cela tient plutôt à la motivation, la discipline et la constance, point.

Sur ce, que vous soyez fan ou pas de résolutions, je vous fais mes meilleurs vœux de bonne année.

1. Selon un sondage fait par Forbes en octobre 2023