5 erreurs financières à ne pas commettre en 2025

1. Investir une partie importante de vos économies dans les catégories gagnantes de 2024

Beaucoup d’investisseurs ont tendance à regarder dans le rétroviseur pour prendre leurs décisions. En 2024, les catégories gagnantes comprennent des secteurs comme la technologie de l’intelligence artificielle, avec des entreprises comme NVIDIA, Microsoft, Apple, Meta, Tesla, Amazon et Alphabet qui ont vu leurs actions grimper de plus de 200 %. Mais attention, à vouloir rattraper ces tendances, vous risquez d’arriver trop tard. Les performances passées ne garantissent pas les rendements futurs, et les valeurs qui brillent aujourd’hui pourraient perdre de leur lustre demain. D’avis général, les parts de ces sociétés se vendent à des multiples qui défient la logique. Prenons l’exemple des investisseurs qui ont misé lourdement sur les actions des fabricants de vaccins en 2021, alors que les cours atteignaient des sommets grâce à la pandémie. En 2022, ces actions ont perdu jusqu’à 50 % de leur valeur. En 2025, soyez stratégiques : diversifiez vos investissements en misant sur la qualité plutôt que de suivre aveuglément les tendances passées.

2. Ignorer les taux d’intérêt et leur impact sur vos dettes

L’inflation semble ralentir dans de nombreux pays, mais les taux d’intérêt restent élevés. En 2024, la Banque du Canada et la Réserve fédérale ont abaissé les taux directeurs qui ont fléchi sous les 5 %. Cette situation a bien un impact direct sur les crédits hypothécaires à taux variable, mais moins sur les marges de crédit et les prêts automobiles. Et pas du tout sur les taux des cartes de crédit.

Si vous n’avez pas renégocié vos dettes ou considéré des options pour vous protéger contre des taux d’intérêt élevés, vous pourriez voir vos mensualités grimper. Envisagez des produits à taux fixe ou des stratégies pour rembourser vos dettes plus rapidement, surtout si l’inflation se réveille en 2025.

3. Négliger l’importance d’un fonds d’urgence

L’incertitude économique reste présente, avec des risques de récession ou de ralentissement senti dans certaines régions. Selon un rapport de la Banque Mondiale, près de 60 % des ménages au Canada et aux États-Unis ne pourraient pas couvrir une dépense imprévue de 1 000 $. Ne pas avoir de fonds d’urgence pourrait vous forcer à utiliser des crédits à taux élevé en cas de coup dur. Le taux de chômage qui frôle les 7 % au Canada ne laisse rien présager de bon. Si votre ménage ne peut couvrir toutes les obligations financières qu’avec deux salaires, il est temps d’y voir. Votre résolution financière de 2025 devrait être de vous constituer une réserve couvrant de trois à six mois de dépenses essentielles. Utilisez des outils comme un compte d’épargne à intérêt élevé pour cet argent ou un fonds de marché monétaire. Un fonds d’urgence vous donne non seulement une sécurité financière, mais évite de perturber vos plans d’investissement à long terme et de vous enfoncer dans le crédit coûteux.

4. Sous-estimer les changements fiscaux en cours

Chaque année apporte son lot de modifications fiscales, et 2025 ne fera pas exception. Que ce soit pour maximiser vos cotisations à un REER ou pour minimiser les impacts de l’impôt sur le gain en capital, évitez de faire cavalier seul.

Le gouvernement du Québec ajuste périodiquement les règles fiscales, notamment les crédits d’impôt, pour s’adapter aux réalités économiques et budgétaires. En 2025, des modifications pourraient impacter directement les familles utilisant des services de garde.

Les crédits d’impôt pour frais de garde d’enfants sont calculés en fonction de votre revenu familial net. Par exemple, si les seuils ou les pourcentages de remboursement changent, cela pourrait influencer de manière significative le montant que vous recevrez. Une différence de quelques points de pourcentage peut entraîner une variation de près de 1 000 $ pour les familles ayant des frais de garde élevés.

Un autre exemple concret est l’augmentation des seuils d’imposition dans certaines provinces canadiennes, qui pourrait affecter vos stratégies de déduction. Consultez un planificateur ou un CPA pour éviter les surprises et tirer parti de ces changements.

5. Investir sans un plan clair

L’une des erreurs les plus fréquentes et coûteuses consiste à investir de manière impulsive, sans vision à long terme et sans répartition de son portefeuille selon son profil de tolérance. Selon une étude de Dalbar, l’investisseur moyen (même celui qui achète des fonds indiciels) sous-performe les indices de marché de 3 % à 4 % par an en raison de mauvaises décisions basées sur ses émotions.

Prenons l’exemple d’un investisseur qui a vendu ses actions en début d’année 2022, effrayé par la hausse des taux d’intérêt et les craintes d’une récession. Bien que les marchés aient connu des baisses importantes dans les mois suivants, ceux qui ont conservé leurs placements ou ont continué à investir régulièrement ont profité de rebonds partiels et d’opportunités d’achat à moindre coût. En deux ans, l’indice phare de la bourse américaine, le S&P500 a gagné plus de 55 %.

Cela démontre une fois de plus qu’essayer de synchroniser le marché est hasardeux. En 2025, concentrez-vous sur une stratégie d’investissement à long terme, bien diversifiée, et restez discipliné face aux fluctuations à court terme. Travailler avec un professionnel peut vous aider à maintenir le cap dans des périodes de volatilité.

Les erreurs financières sont souvent le résultat de comportements humains naturels : peur, avidité, ou manque de préparation. Mais en évitant ces cinq pièges en 2025, vous pourrez protéger votre patrimoine et poser les bases d’une stabilité financière durable. Comme le dit un proverbe : mieux vaut prévenir que guérir. Assurez-vous que vos décisions de cette année reflètent non seulement les leçons du passé, mais aussi une vision claire de l’avenir.